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Présentation de la poule B de l’Euro 2022: une Espagne sans Ballon d’or, une Mario Reus au féminin et un outsider solide sur le plan tactique

Avec l’Espagne, l’Allemagne et le Danemark, ce groupe peut être décrit comme le groupe de la mort. La Finlande, quatrième équipe de cette poule apparaît comme le maillot faible. Mais peut-être pas tant que ça…

Allemagne : au moins une demi-finale

L’Allemagne, la recordman de victoires dans la compétition, peut-elle repartir d’Angleterre avec un neuvième trophée dans ses bagages ? La Mannschaft féminine a remporté son groupe de qualification de manière convaincante en remportant ses huit rencontres. Elle aura à coeur de montrer qu’elle est bien de retour après des années moins brillantes. La plus grande faiblesse de cette Allemagne est qu’elle encaisse facilement contre des équipes fortes et elle en rencontrera certainement dans son tournoi.

La Coach Martina Voss-Tecklenburg a déjà gagné un championnat d’Europe, puisqu’elle l’a fait quatre fois de suite en tant que joueuse. Avec un groupe qui mélange de jeunes talents et de l’expérience, elle espère rapporter à son pays son premier trophée en tant qu’entraîneuse. Sous sa direction, la Suisse avait atteint la phase finale de la Coupe du monde pour la première fois et avec l’Allemagne, elle ambitionne au moins une demi-finale. Depuis qu’elle est devenue sélectionneuse nationale en 2018, l’Allemagne est une équipe qui joue vite, avec des milieux de terrain très fortes techniquement.

La meilleure joueuse se trouve en attaque avec l’attaquante Lea Schüller. Avec une moyenne de près d’un but par match, sa vitesse et ses dribbles, elle est parfois surnommée la « Marco Reus au féminin ». Avec, heureusement pour elle, moins de blessure que l’ailier du Borussia Dortmund.

Léa Schüller, la Marco Reus au féminin.
Léa Schüller, la Marco Reus au féminin.© iStock

Espagne = FC Barcelona, mais sans la Ballon d’or

On attend beaucoup des Espagnoles, car beaucoup de joueuses sont des références mondiales avec leurs clubs. Une grande partie de la sélection est composée de joueuses du FC Barcelone, qui a remporté le triplé dans son pays et a disputé la finale de la Ligue des champions, perdue contre l’Olympique lyonnais. Le jeu fluide de Barça est transposé à l’équipe nationale et, sur le plan défensif, Jorge Vilda a également mis en place une équipe très organisée. L’Espagne est une équipe qui aime conserver le ballon et jouer au tiki-taka.

Vilda a déjà travaillé avec plusieurs joueuses de l’équipe chez les jeunes et a permis à l’équipe première de progresser année après année depuis 2015. On doute parfois que l’équipe puis atteindre son plein potentiel avec lui, mais cet été, l’Espagne espère remporter un trophée pour la première fois de son histoire.

Malgré les nombreuses joueuses de classe mondiale, il n’est pas si difficile de désigner la grande star de l’équipe : la Ballon d’or et joueuse de l’année de l’UEFA Alexia Putellas. Mais ça, c’était jusqu’à hier… La milieu de terrain a reçu une mauvaise nouvelle juste avant le coup d’envoi du tournoi. Lourdement blessée au genou lors d’un entraînement, elle sera absente pendant des mois en raison d’une déchirure des ligaments. L’Espagne devra donc se passer de sa chef d’orchestre après avoir déjà dû enregistrer le forfait d’une autre de ses vedettes : Jennifer Hermoso. La jeune Claudia Pina pourra-t-elle prendre le relais et se révéler lors de ce tournoi ?

La Ballon d'or Alexia Putellas aurait dû être l'une des grandes stars de cet Euro, mais elle a été contraint de déclarer forfait en raison d'une déchirure des ligaments croisés du genou.
La Ballon d’or Alexia Putellas aurait dû être l’une des grandes stars de cet Euro, mais elle a été contraint de déclarer forfait en raison d’une déchirure des ligaments croisés du genou.© iStock

Danemark : Vainqueur des tournois non officiels

Les Danoises ont prouvé en 2017, avec leur deuxième place, qu’elles pouvaient faire la différence lors des championnats d’Europe. Pour se qualifier directement, elles ont battu l’Italie, qui n’avait plus perdu sur ses terres depuis plus de cinq ans. Le Danemark a été l’un des premiers pays à avoir une équipe nationale féminine qui a remporté plusieurs championnats d’Europe et des Coupes du monde non officiels dans les années 1970. Mais depuis que les tournois sont devenus officiels, les Danoises n’ont jamais pu brandir un seul trophée.

Lars Søndergaard a d’abord entraîné plusieurs équipes masculines avant de prendre en main la sélection féminine. Lors de son entrée en fonction en 2017, il n’avait pas réussi à qualifier son pays pour la Coupe du monde 2019. Son équipe s’est ensuite ressaisie en survolant les qualifications pour cet Euro et la Coupe du monde en 2023.

Søndergaard pourra s’appuyer sur plusieurs joueuses solides, mais la meilleure d’entre elles reste Pernille Harder, la joueuse de Chelsea. À seize ans, elle avait donné le ton dès ses débuts en s’offrant un triplé. Depuis lors, elle n’a cessé de marquer et est devenue la meilleure buteuse du Danemark avec 67 réalisations. Que ce soit comme milieu de terrain offensif ou comme attaquante, la capitaine brille surtout dans les petits espaces devant les défenses adverses.

Pernille Harder, la meilleure buteuse du Danemark, voudra encore faire trembler les filets lors de cet Euro.
Pernille Harder, la meilleure buteuse du Danemark, voudra encore faire trembler les filets lors de cet Euro.© iStock

Finlande : un outsider tactiquement très fort

L’underdog finlandais va disputer son premier championnat d’Europe depuis 2005. A l’époque, les Finlandaises étaient devenues la première sélection nationale de leur pays, hommes et femmes confondus, à disputer un tournoi international. C’était d’ailleurs en Angleterre, tout un symbole. Absentes en 2017, mais désormais avec Anna Signeul comme guide, les Finlandaises ont remporté leur difficile groupe de qualification qui comprenait le Portugal et l’Ecosse. C’est d’ailleurs cette nation que dirigeait Signeul lors du dernier Euro.

L’Helmarit, comme on surnomme cette sélection, peut donc compter sur une technicienne expérimentée puisqu’elle a commencé ce métier à seulement 21 ans. Elle combinait alors cette fonction tout en continuant à jouer. Elle travaille avec des équipes nationales depuis 1996 et a également réalisé des analyses de tournois pour l’UEFA.Anna Signeul est connue pour être une entraîneuse qui prépare méticuleusement chaque rencontre et pour être très forte sur le plan tactique.

En tant que plus petit pays de son groupe, la Finlande ne compte pas de grandes stars dans son effectif. Linda Sällström a été le fer de lance de l’attaque et la meilleure réalisatrice de son sélection pendant une décennie. Avec dix buts lors des qualifications, elle reste toujours importante pour son pays. La Finlande peut cependant aussi compter sur l’éclosion d’Eveliina Summanen , l’étoile montante de l’équipe. La milieu de terrain central a rejoint Tottenham en janvier et est connue pour marquer des buts spectaculaires avec ses frappes à distance.

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