© iStock

Le diesel De Bruyne tourne à plein régime: comment est-il redevenu le maître à penser de Manchester City ? (VIDEOS)

Steve Van Herpe
Steve Van Herpe Steve Van Herpe est rédacteur de Sport/Voetbalmagazine.

Le moteur de Kevin De Bruyne a eu du retard à l’allumage cette saison. Le Belge avait des circonstances atténuantes à faire valoir. Mais qu’importe, aujourd’hui, il est redevenu la « poésie en mouvement » de l’entrejeu des Cityzens.

Au début de la saison, les médias britanniques se sont demandés à haute voix si le règne de Kevin De Bruyne ne touchait pas à sa fin. N’avait-il pas dépassé son âge d’or à désormais 30 ans ? Une affirmation alimentée par son manque de buts et de passes décisives par rapport aux dernières saisons. Son premier but en Premier League n’est tombé qu’à l’occasion de la septième journée, sa première passe décisive n’est arrivée qu’au… vingtième match. « Nous oublions parfois que les footballeurs ne sont que des êtres humains », déclarait Pep Guardiola pour défendre son meneur de jeu belge lorsque la presse écrivait quasiment son épitaphe.

Ce que l’on oublie parfois, c’est que KDB a dû attendre ce vingtième match de la saison pour préparer cette nouvelle saison. La faute à cette blessure à la cheville qu’il a contractée lors du 1/8e de finale de l’Euro contre le Portugal. En quart de finale contre l’Italie, deux injections antidouleur lui ont permis de tenir le coup. Mais sur le long terme, De Bruyne a sans doute regretté cette décision, surtout que la Belgique n’a finalement pas été plus loin dans son tournoi.

Lors de ce dernier, le numéro 7 diabolique avait également manqué le premier match de groupe contre la Russie. Il se remettait encore d’une fracture de l’orbite après un choc violent avec Antonio Rüdiger de Chelsea lors de la finale de la Ligue des champions.

Tous ces contre-temps ont encrassé le diesel d’un Kevin De Bruyne qui a mis plus de temps que d’habitude pour l’allumer et trouver son rythme de croisière. En plus de ça, il a été infecté par le covid en novembre. Il a été très malade pendant quelques jours et a eu de la fièvre. Il avait aussi perdu le goût et l’odorat.

Kevin De Bruyne a eu du mal à se remettre d'une infection au coronavirus.
Kevin De Bruyne a eu du mal à se remettre d’une infection au coronavirus.© iStock

Les conséquences d’une infection au coronavirus

Le tournant de sa saison s’est produit à la mi-décembre. Manchester City met le feu à la défense de Leeds (7-0) et De Bruyne brille de nouveau comme avant en marquant deux buts. « Je retrouve mon rythme. Cette année est ce qu’elle est. Je ne peux pas y faire grand-chose, j’ai reçu une gifle et un coup de pied à la cheville. Ensuite, j’ai eu le coronavirus », a-t-il résumé après le match.

Il a également admis qu’il avait ressenti pendant un long moment dans son corps les conséquences du coronavirus. « Parfois, j’ai encore l’impression que mon corps s’adapte lorsque je fais deux ou trois sprints d’affilée ».

Mais à la fin du mois de décembre, Guardiola a également pu constater que KDB se rapprochait de sa meilleure forme. Après la victoire 6-3 contre Leicester City, où notre compatriote a ouvert le score de manière délicieuse, le coach espagnol a affirmé : « Il s’améliore de plus en plus, je ne pense pas qu’il ait besoin de beaucoup plus. Kevin est un joueur exceptionnel. »

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Un plaisir pour les yeux

Il n’a pas fallu attendre longtemps que la confirmation suive. À la mi-janvier, De Bruyne a éliminé à lui seul Chelsea de la course au titre en marquant le seul but du match, une autre pépite.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Le week-end dernier, il a mené son équipe à une victoire retentissante (4-1) dans le derby de Manchester en s’offrant un doublé et une passe décisive. Il a d’ailleurs été nommé homme du match.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Danny Murphy, ancien footballeur et analyste pour BCC’sMatch Of The Day, a vu un certain nombre de points forts pour les Cityzens lors de ce match : « L’éthique de travail de Rodri et Bernardo Silva, qui se sont revenus aider leur défense mais qui ont aussi poussé vers l’avant, était incroyable.Mais c’est sur le plan offensif que City a particulièrement impressionné », a poursuivi Murphy. « Je ne suis pas surpris que Guardiola ne tarisse pas d’éloges sur Kevin De Bruyne après la rencontre, car il était à son meilleur niveau et c’était un plaisir de le regarder. Il est comme une poésie en mouvement. Quand il joue comme ça et c’est aussi difficile de l’arrêter. Surtout qu’il n’a que des joueurs capables de jouer proprement autour de lui. » Murphy a effectivement raison. Même s’il n’y a pas de véritable attaquant de pointe, avec Phil Foden, Jack Grealish, Riyad Mahrez et Bernardo Silva, la richesse offensive de Guardiola est énorme. Avec De Bruyne entre les deux, City est de nouveau en course pour un doublé Premier League et Champions League.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire