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Comment le Standard a remis son Académie au pouvoir

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Avec un talent de son académie dans chaque ligne, le Standard a fait douter l’ogre brugeois dans un match au sommet teinté de fraîcheur. L’occasion de mettre la lumière sur un centre de formation qui travaille à son retour au premier plan.

La nouvelle philosophie part-elle d’un imprévu ? C’est en tout cas le niveau insuffisant et inattendu de Vanja Milinkovic-Savic, géant choisi par Michel Preud’homme pour s’installer à la garde des portes de l’Enfer, qui propulse Arnaud Bodart entre les perches du Standard et sonne le réveil de la jeunesse locale. Pur produit du club, le dernier rempart saisit cette chance non planifiée des deux gants, et devient à la fois une référence du championnat et une inspiration pour ses dirigeants.

« On a réussi l’année passée avec Arnaud Bodart, et on va continuer dans cette voie-là, parce que les jeunes arrivent », annonce ainsi Bruno Venanzi à ses supporters dans la vidéo postée le 18 mai dernier, en plein confinement. « Petit à petit, et ça a pris du temps, on arrive à nouveau à sortir des jeunes de l’Académie. Et ça, c’est vraiment le core business du Standard. Sur les quatre ou cinq dernières années, on a réussi à garder nos jeunes les plus talentueux et à construire de belles équipes. Il faut maintenant que ces bons joueurs puissent arriver dans le noyau A. »

Présenté – pas toujours à raison – comme l’homme-clé derrière les éclosions d’ Antoine Griezmann et d’ Ousmane Dembélé lors de son arrivée en Principauté, Philippe Montanier doit accompagner ce nouveau mouvement de club. Le Français confirme la tendance dès la préparation, menée avec de nombreux jeunes au sein du noyau, et n’attend pas longtemps avant d’en lancer certains dans le grand bain. Timidement utilisé par Preud’homme, Nicolas Raskin devient rapidement le patron du milieu de terrain, tandis que Michel-Ange Balikwisha, Abdoul Tapsoba ou Damjan Pavlovic reçoivent également leur chance sous le maillot liégeois. Le signe d’un renouveau, amorcé malgré une génération qui est loin d’être considérée comme la plus talentueuse de l’Académie. Le meilleur serait-il encore à venir ?

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