Rodrigo De Paul: le bodyguard d’un Lionel Messi qui se « Maradonise »

Sur le terrain comme en dehors, Lionel Messi et Rodrigo De Paul ne se lâchent pas. De quoi amuser la toile qui en a fait une vidéo inspirée de l’univers du jeu GTA. La Pulga, devenue plus vindicative que jamais au cours de ce tournoi au Qatar, semble décidée de marcher jusqu’au bout dans les traces de Diego Maradona. Et pour cela, le numéro 10 doit être entouré de chiens de garde à ses côtés comme le Pibe de oro en 1986. Et qui d’autre que le milieu de l’Atlético Madrid pour endosser ce rôle ?

Lionel Messi est-il devenu plus « Maradonien » pour cette Coupe du monde au Qatar ? Le numéro 10 argentin a plus souvent été le meilleur joueur sur le terrain de l’Albiceleste que le leader incontesté de sa nation. On lui a souvent reproché une attitude presque autistique quand les choses ne tournaient pas bien: tête baissée dans son coin et peu présent pour soutenir ses partenaires. Bref, tout le contraire de l’idole Diego Maradona qui allait au charbon et se mêlait au bagarre quand il le fallait. Car si l’Argentine possède parfois une image romantique à cause de ses numéros 10 aux pieds de velours, c’est bien la testostérone qui caractérise le plus le football local.

« Leo est un gentil garçon, mais il n’a pas de personnalité. Il n’a pas assez de personnalité pour être leader », disait d’ailleurs le Pibe de oro au sujet de son successeur dans le maillot floqué du numéro 10. Jusqu’à ses dernières sorties sur la scène mondiale, on avait jamais vu Lionel Messi aussi vindicatif sur un terrain. Hargneux au pressing contre l’Australie, provoquant Louis van Gaal et son adjoint Edgar Davids après son deuxième but contre les Pays-Bas avant de s’emporter sur Wout Weghorst, alors qu’il répondait aux questions de la chaîne argentine TyC Sports. « Qué miras bobo, qué miras? Anda para alla, bobo ». Traduisez par « Qu’est-ce que tu regardes, abruti ? Qu’est-ce que tu regardes ? Tire-toi, abruti ». Le journaliste argentin qui était en train d’interroger le capitaine albiceleste a même tenté de calmer le jeu, en répétant à plusieurs reprises « tranquille, Leo, tranquille ».

Sans oublier les propos que la star tiendra à propos de l’arbitre de ce quart de finale houleux, l’Espagnol Antonio Mateu Lahoz. « Il n’a pas été à la hauteur. On ne peut pas mettre un arbitre pareil en quart de finale d’un Mondial », a-t-il tranché à propos de l’homme en noir, avec lequel il traîne un contentieux depuis des années en Liga. En 2014, Mateu Lahoz était au sifflet d’un duel décisif pour le titre national espagnol entre l’Atlético Madrid et le FC Barcelone. Il avait refusé un but à Messi pour une position de hors-jeu contestée. Des années après l’homme en noir avait d’ailleurs confié dans un podcast de Marca: « C’est un exemple d’actions sur lesquelles j’aurais aimé que le VAR soit intégré. » Mais cet aveu n’a semble-t-il pas calmé le ressentiment de l’Argentin.

Messi veut marcher dans les traces des grands numéros 10 argentins

Le comportement inhabituel du génie de Rosario a donc surpris plus d’un observateur. Il semble en tout cas vouloir s’inscrire dans la lignée des grands numéros 10 de son pays puisque son geste de mettre les mains derrière les oreilles en direction de van Gaal n’était pas sans rappeler celui qu’avait l’habitude de faire Juan Roman Riquelme, un joueur d’ailleurs souvent snobé par Le Pélican lorsqu’il guidait le FC Barcelone à la fin des années 90. « J’étais en colère à cause de l’avant-match. Voir un entraîneur expérimenté comme van Gaal, avec toutes les batailles qu’il a menées dans sa carrière, parler comme il l’a fait en manquant de respect… Je crois qu’il ne fallait pas faire ça », a justifié Léo Messi pour expliquer son geste.

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Le sacre de 2021 en Copa America a certainement conforté le statut de leader unique de Messi en équipe nationale. Désormais, tout le pays s’est rangé derrière le prodige de Rosario dans l’espoir de voir l’Albicelste pouvoir broder une troisième étoile sur son maillot. Un sacre mondial en ferait surtout l’égal de Maradona, dont il partageait un nombre impressionnant de statistques après les 1/8e de finale, sauf la plus prestigieuse des Coupes des compétitions disputées par nation.

Les similitudes entre l’Argentine de 1986 et celle de 2022 sont d’ailleurs grandes, notamment au niveau du profil des bodyguards qui protègent désormais le meneur de jeu afin de laisser briller son génie au mieux. Une vidéo virale a d’ailleurs amusé la toile voici quelques jours et résume quelque peu cette situation. Dans un clip inspiré du célèbre jeu GTA, on y voit Messi suivi par son ombre par Rodrigo De Paul. Un homme bouscule La Pulga et le teigneux milieu de l’Atlético Madrid vient à son secours. La star percute involontairement un lampadaire et le numéro 7 de l’Argentine vient le chercher en voiture.

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Toute caricature possède sa part de vérité et l’émergence de Rodrigo De Paul dans le onze argentin n’est pas étrangères aux succès engrangés par le pays. Lionel Scaloni a compris que son onze devait compter plus de joueurs remplis de vice, des « huevos » comme on les appelle parfois dans le pays d’Amérique du Sud. Ces tâcherons ne doivent pas faire lever les foules mais accomplir les basses besognes qui permettent au stratège en chef de faire parler son génie. Et en plus, le « gentil » Messi a désormais endossé le costume de chef de guerre. De quoi motiver des guerriers n’ayant que pour unique mission de mener leur leader à son rêve d’éternité.

Le soldat de Sarandi

« Messi ? Vous feriez la guerre pour lui s’il vous le demandait », déclarait d’ailleurs De Paul à ce sujet. Ce dernier a été formé au Racing Club, troisième club le plus titré d’Argentine, qui vit une saison 2013-14 cauchemardesque dans les bas-fonds du classement. C’est dans ce contexte compliqué que le teigneux travailleur de l’ombre tape dans l’oeil de Valence qui le transfère au coeur de l’été 2014 lors duquel l’Argentine échoue en finale de la Coupe du monde. L’expérience au Mestalla n’est cependant pas une réussite. Il peine à s’imposer et décide de relancer ses actions du côté d’Udinese. Dans une Serie A ouverte au vice, Rodrigo De Paul trouve un terrain de jeu qui lui permet de sublimer ses qualités. Et celles-ci vont inévitablement séduire son compatriote Diego Simeone qui va faire le forcing pour le faire revenir en Liga. Le transfert sera d’ailleurs bouclé juste avant le titre continentale de l’Argentine, une sélection que De Paul a rejoint en octobre 2018 à l’occasion d’une joute amicale face à l’Irak qu’il disputera comme ailier gauche. Absent du Mondial en Russie, Scaloni en fera une pièce maîtresse lors de sa prise de pouvoir. Sous le maillot des Colchoneros, malgré des qualités « Simeoniennes », le natif de Sarandi peine à s’illustrer alors qu’il devient un Super Saiyan une fois qu’il enfile le tricot rayé blanc et bleu ciel.

Son amitié avec Lionel Messi n’est sans doute pas étrangère à cette transformation. Les deux hommes sont inséparables et n’hésitent jamais à se charrier dès que possible. Le bulledog De Paul transforme les milieux de terrain en champs de bataille où tous les coups sont permis. L’Argentine est devenue aussi laborieuse et musclée que celle de 1986. Peu importe la manière, l’important est de se dévouer pour le grand génie de l’effectif.

Lors du premier match contre l’Arabie Saoudite, le numéro 7 argentin passe à côté de son sujet. Il perd 15 ballons et ne réussit que 76% de ses passes, soit son plus bas niveau dans une rencontre qu’il a commencée depuis la victoire de l’Atlético 3-2 contre Valence, en janvier dernier. L’affirmation à ses côtés d’Enzo Fernandez, devenu le remplaçant d’un Giovanni Lo Celso (autre relais important de Messi), absent au Qatar, en raison d’une blessure, a changé la donne. On a retrouvé le joueur révélé au Racing Club, auteur d’une prestation impressionnante contre la Pologne. Contre les Aigles Blancs, il a ainsi touché 165 ballons et délivré 137 passes, soit la deuxième meilleure prestation à cet égard d’un joueur argentin en Coupe du monde. Seul la « petite sorcière » Juan Sebastian Veron avait encore fait mieux contre la Grèce en 2010, en touchant 175 fois le cuir et en compilant 132 passes.

Après une entrée en matière délicate contre l’Arabie Saoudite, Rodrigo De Paul a retrouvé toute son importance dans son bleu de travail en sélection argentine. (Photo by Tnani Badreddine/DeFodi Images via Getty Images) © Belga

Une montée en puissance après une entrée en matière délicate

En cinq apparitions et 426 minutes de jeu, Rodrigo De Paul est déjà plus efficace qu’à Madrid. Une constante chez pas mal de Colchoneros présents au Qatar, à l’exception de nos deux Diables rouges Axel Witsel et Yannick Carrasco qui ont traversé ce Mondial comme des ombres. Antoine Griezmann est le patron incontesté de l’équipe de France, même si la star se nomme Kylian Mbappé, et Joao Félix était clairement l’un des meilleurs Portugais, alors qu’il est quasiment persona non grata dans le deuxième club de la capitale espagnole, qu’il devrait quitter cet hiver.

Son pourcentage de passes réussies est supérieur d’1,5% (84 à l’Atlético cette saison pour 85,5 à ce Mondial) et il tire un peu plus souvent au but, même si ce chiffre n’est pas la différence la plus flagrante entre ses prestations en club et en sélection. Son nombre de tacles est par exemple deux fois plus important que celui qu’il réalise chez les Rojiblancos. C’est encore plus flagrant en ce qui concerne les interceptions. Au Qatar, il en réussit 1,6 par tranche de 90 minutes alors qu’il ne tourne qu’à 0,4 dans la capitale espagnole. Son agressivité supérieure se ressent dans le nombre de fautes commises, là aussi deux fois plus important au Qatar qu’en Espagne. Son importance semble aussi bien plus déterminante dans la construction en sélection qu’en club. Lors de ce tournoi mondial, il adresse en moyenne 86,6 passes par rencontre pour seulement… 39 à l’Atlético Madrid. Décalé légèrement sur la droite, il réalise par contre moins de centres en équipe nationale (0,2 en moyenne pour 0,6 avec les Colchoneros), où ce rôle est logiquement confié à Messi ou à Angel Di Maria quand il est présent sur le terrain. Autre différence par rapport à ses tâches sous Diego Simeone, Rodrigo De Paul doit moins allonger ses transmissions puisqu’il ne distribue en moyenne qu’1,8 longs ballons par tranche de 90 minutes de jeu alors qu’il tourne à plus de 3 au Wanda Metropolitano. L’homme réalise aussi moins de dribbles dans une formation où il est moins censé porter le ballon.

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Pourquoi le De Paul de l’Argentine n’est pas le même que celui de l’Atlético ?

Pourquoi le milieu de terrain est-il si différent dans ces deux contextes ? Est-ce que la formation chère à Diego Simeone peut parvenir à en obtenir le même rendement ?

Il existe déjà une grosse différence de contexte: celle de jouer aux côtés de Lionel Messi ou non. Il est en effet beaucoup plus facile de se démarquer lorsque l’on évolue avec l’un des meilleurs joueurs de tous les temps que dans un club ne comptant pas d’individualités aussi marquantes. Surtout quand un Griezmann n’y joue pas aussi souvent qu’il le mériterait quand on voit ses prestations sous le maillot bleu.

Une statistique a certainement dû interpeller les socios de l’Atleti. Celle des kilomètres parcourues par le natif de Sarandi. Lors des trois rencontres de la phase de groupe, De Paul avait ainsi été l’Argentin à avoir le plus avalé de terrain avec 32,36 kilomètres…. Contre le Mexique, il a même parcouru près de 11 kilomètres. Un chiffre impressionnant qui n’a évidemment été réalisé par aucun autre joueur argentin.

Toutes ces courses et cet abattage permettent à Lionel Messi d’être Lionel Messi. En phase de groupe, ce dernier a couru deux fois moins de kilomètres (16,68) que son tâcheron préféré. Le harcèlement constant de Rodrigo De Paul au coeur du jeu allègent considérablement les tâches défensives d’une Pulga qui peut se concentrer à créer de la magie avec sa patte gauche.

Si l’on exclut les milieux défensifs purs, aucun milieu central n’a réalisé plus de 23 interceptions, soit 4,28 par 90 minutes de jeu, comme De Paul pendant ce tournoi mondial. C’est par exemple le même nombre que son compatriote en défense centrale, Nicolás Otamendi, qui a pourtant plus d’une heure de jeu à son actif.

Rodrigo De Paul n’est pas le même homme sous le maillot de l’Atlético Madrid que celui de l’Argentine. Mais pourquoi ? (Photo by Rubén de la Fuente Pérez/NurPhoto via Getty Images) © belga

« La plupart du temps, l’analyse que je fais en jouant me conduit à essayer de faire courir Messi le moins possible », déclarait en début d’année le numéro 7 argentin à TyC Sports. « Je dois faire en sorte qu’il s’use le moins possible et qu’il dispose du plus d’espace possible pour faire parler son talent. Je dois donc lui parler en permanence, mais nous nous comprenons mutuellement du regardait », détaillait le natif de Sarandi au sujet de son rôle sur le terrain.

Cette relation se construit essentiellement en perte de balle. Contre les Pays-Bas, le duo ne s’est échangé le cuir qu’à sept reprises. Leur positionnement sur le terrain fait aussi qu’il est difficile de créer un circuit de passes régulier entre les deux compères. Très proches l’un de l’autre, ils auraient du mal à avancer ou trouver des espaces s’ils se donnaient le ballon plus régulièrement.

Proche de la Pulga sur le terrain et kilomètres parcourus

Lors des phases de possession, De Paul suit Messi tel un garde du corps afin d’être le premier défenseur en cas de perte de balle du stratège. Le Bulldog presse immédiatement le nouveau détenteur du cuir et harcèle immédiatement les défenseurs adverses pour récupérer le précieux de La Pulga. Cette approche intense de l’Argentine consiste très clairement à ne pas laisser les adversaires respirer parce qu’ils pensent avoir fait le plus dur en privant Léo Messi du ballon.

De nombreuses nations ont bien tenter d’éteindre le gaucher de Rosario en le soumettant à un marquage individuel ou à un marquage en zone très rapproché. La position de garde du corps de De Paul permet de libérer automatiquement de l’espace si deux joueurs adverses se concentrent sur La Pulga dans un espace restreint. En dédier qu’un seul homme à cette tâche reviendrait à devoir choisir entre Messi et De Paul.

Rodrigo de Paul contre Frenkie de Jong. (Photo by Dan Mullan/Getty Images)

Il serait cependant réducteur de limiter l’importance du joueur de l’Atleti à ce rôle sans ballon. Seuls quatre hommes ont fait plus de passes que les 425 de De Paul jusqu’aux quarts de finale. Les joueurs au profil similaire les plus proches sont l’Espagnol Pedri (411) et le Croate Luka Modrić (364). Le numéro 7 argentin figure aussi dans le top 5 des passes délivrées dans le dernier tiers du terrain mais c’est d’ailleurs là que se constate la différence de registre de Rodrigo De Paul avec le joueur de la Roja et le métronome croate. Ces derniers en donnent plus en quantité et surtout avec un impact offensif plus important. L’Albiceleste n’en réussit que 71 % dans cette zone du terrain pour 91% à Pedri et 82,2 à Modric. Cela explique que Rodrigo De Paul ne parvient à créer que 0,11 de passes décisives attendues, soit 0,02 si l’on ramène ce chiffre à une durée par 90 minutes. L’Espagnol en est à 0,07 et le Croate à 0,05. Ces derniers réalisent aussi un nombre de passes clés deux fois supérieur à celui de l’international argentin.

Ce dernier, s’il est important pour la possession n’est pas celui qui fera vivre le ballon. Il est d’ailleurs beaucoup plus conservateur dans ce rôle qu’à l’Atlético où Simeone attend bien plus que lui dans le dernier tiers du terrain. S’il réussit 20 passes de moins en moyenne par tranche de 90 minutes sous le maillot des Colchoneros, il créé en revanche 0,25 passes décisives attendues dans le même laps de temps.

Que doit donc faire le Cholo pour que son compatriote ait le même rendement en club ? En septembre dernier, Simeone avait posé la question de la mentalité. « Je vois beaucoup d’enthousiasme et de joie en équipe nationale. Cela apporte de la sécurité pour tous les joueurs », avait d’ailleurs déclaré Rodrigo De Paul pour faire écho à cette question.

La cohésion est certainement ce qu’il a manqué de plus à la formation de Diego Simeone ces derniers mois. Un sacre mondial pourrait-il ramener en Espagne un autre De Paul que celui qui s’est envolé le mois dernier pour le Qatar. Tactiquement, la tâche s’annonce arduue alors que le pressing de l’Atlético n’a jamais été aussi chaotique que ces derniers mois. Lors de la Coupe du monde, le numéro 7 albiceleste a récupéré 4,8 ballons en moyenne par match dans la moitié de terrain adverse. Ce taux baisse à 2,8 sous le maillot du deuxième club de la capitale espagnole.

Rodrigo De Paul qui évolue dans une position plus centrale à l’Atlético est aussi moins sollicité dans les phases de pressing. Il faudrait que Simeone fasse évoluer son 4-4-2 à plat en une version plus asymétrique qui permettrait de décaler le bulledog argentin en position large sur la droite comme c’est aujourd’hui le cas dans le onze de Lionel Scaloni.

DOHA, QATAR – DECEMBER 03: Goalkeeper Mathew Ryan of Australia (L) vies for the ball with Rodrigo De Paul of Argentina during the FIFA World Cup Qatar 2022 Round of 16 match between Argentina and Australia at Ahmad Bin Ali Stadium on December 3, 2022 in Doha, Qatar. (Photo by Khalil Bashar/Jam Media/Getty Images)

Il est d’ailleurs moins central qu’à Madrid et évolue dans une position plus avancée, ce qui lui permet d’être plus actif au pressing. On se souvient d’ailleurs de celui qu’il a lancé sur le deuxième but des Albiceleste lorsque le gardien australien Mathew Ryan était en possession du cuir. Un mouvement qui a amené le deuxième but signé Julian Alvarez.

Rodrigo De Paul est un joueur talentueux, ce qui n’a jamais été mis en doute à l’Atlético Madrid. Ce dernier pourrait toujours effectuer des ajustements tactiques pour en tirer le meilleur. Son jeu de pressing est l’un des meilleurs de cette Coupe du Monde, et l’absence de Messi chez les Rojiblancos n’explique pas à elle seule, que cet atout soit moins exploité à l’Atleti.

Reste désormais à Diego Simeone de trouver les solutions pour ne pas gaspiller les possibilités d’un tel talent ou alors l’Atlético devra penser à monnayer les services d’un joueur dont la valeur marchande risque d’augmenter fortement grâce à ce Mondial. Et certainement si l’Argentine mène son guide suprême sur le toît du monde.

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