© ISOPIX

Un nouveau mouvement mondial pour faire entendre la voix des sportifs

Des sportifs à l’initiative d’un nouveau mouvement international, dont l’ancien champion olympique de cyclisme sur piste Callum Skinner, veulent s’assurer que leurs préoccupations ne seront plus ignorées par le Comité international olympique et l’Agence mondial antidopage.

Le cycliste britannique est l’un des leaders du mouvement nommé « Global Athlete » et estime qu’il y a un « décalage » entre les organismes internationaux et les athlètes en ce qui concerne la manière dont leur sport est géré.

« Il semble que ce soit une préoccupation constante: il y a un décalage entre les souhaits des dirigeants et ceux des athlètes », a déclaré Skinner à l’AFP jeudi.

« Notre objectif est d’obtenir des voix au sein des organismes sportifs et nous voulons ratisser large », a-t-il ajouté.

« Global Athlete », une association sans but lucratif financée par des dons, veut davantage donner la parole aux sportifs des disciplines olympiques et paralympiques.

– « Combler un vide » –

Skinner, membre de l’équipe britannique championne olympique de poursuite aux JO de Rio en 2016, s’était exprimé l’an dernier lors d’un sommet organisé à la Maison blanche. Il y avait attaqué le CIO en lui reprochant de ne pas assez écouter les athlètes désireux d’intervenir dans la prise de décision.

Ce nouveau mouvement peut « combler un vide », estime-t-il, car selon lui les cyclistes, athlètes et sportifs d’autres disciplines olympiques ne sont pas assez représentés au sein des instances, contrairement à d’autres comme les joueurs de NBA ou de NFL.

Le dopage est un sujet brûlant — beaucoup d’athlètes étant en désaccord avec la décision de l’AMA de réintégrer la Russie — mais d’autres sujets sont également sur la table, comme la distribution équitable des revenus ou les règles concernant les sponsors.

« J’avais un petit sponsor écossais qui m’avait aidé de l’âge de 16 à 25 ans », raconte Skinner. « Mais selon les règles du CIO, je n’avais même pas le droit de mentionner le nom de la marque sur les réseaux sociaux. Donc je pense que c’est un sujet sur lequel on devrait avoir notre mot à dire. »

« Les blogs sont également une source de revenus pour certains athlètes mais il y a tellement de restrictions si on veut filmer le village olympique ou les stades. Donc ça, c’est un autre problème », ajoute-t-il.

Pour le président de « Global Athlete », Rob Koehler, un ancien directeur adjoint de l’AMA, les athlètes en ont marre d’être sermonnés par des dirigeants.

« Les voix dissidentes sont souvent dénigrées et considérées comme mal éduquées ou mal informées », a-t-il déclaré à l’AFP. « D’après mon expérience, c’est l’inverse — les athlètes sont bien informés, ils sont éduqués et ils savent exactement comment faire avancer les choses. »

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire