© reuters

Naomi Osaka remporte son deuxième US Open

La Japonaise Naomi Osaka (WTA 9) a remporté l’US Open 2020 en battant en finale la Bélarusse Victoria Azarenka (WTA 27) sur le score de 1-6, 6-3 et 6-3, en 1h52, en finale samedi à New York.

Grâce à cette victoire Osaka remontera à la 3e place du classement mondial. Elle succède à la Canadienne Bianca Andreescu au palmarès de l’étape américaine du Grand Chelem, disputée à huis clos dans la bulle de Flushing Meadows cette année en raison de la pandémie de coronavirus.

Balayée dans la première mache par Azarenka, tombeuse de Serena Williams en demi-finale et d’Elise Mertens en quart, la Japonaise a encore été bousculée en début de deuxième set, avant d’en prendre les commandes jusqu’au bout.

La protégée du Belge Wim Fissette, âgée de 22 ans, remporte ainsi son troisième titre en Grand Chelem après l’US Open 2018 et l’Open d’Australie 2019.

Osaka, devenue numéro 1 mondiale, avait eu du mal à assumer son nouveau statut. Après son sacre à Melbourne, elle n’avait plus été plus loin que les 8e de finale dans un « Major ». Pour la Japonaise, le confinement imposé par le coronavirus a été l’occasion de repartir du bon pied. « J’ai voulu sortir de cette période en étant positive, peu importe que je perde ou gagne, mais en sachant que je ferais 100% d’efforts » sur les courts », a-t-elle déclaré.

Osaka a pris aussi une autre dimension en dehors des courts. Résidant en Californie, elle a été très affectée par la mort de George Floyd après son interpellation le 25 mai. Elle fut avec LeBron James et Coco Gauff une des premières à crier sa colère face à cet acte de violence raciale, allant même manifester à Minneapolis où eut lieu le drame.

Puis survint l’épisode de son boycott de la demi-finale de Cincinnati, suivant le mouvement initié par l’équipe NBA des Milwaukee Bucks après l’affaire Jacob Blake. Ce qui a poussé les organisateurs à observer une pause de 24 heures en signe de solidarité.

La si timide Naomi, dont les origines sont aussi haïtiennes, est alors soudainement devenue la porte-voix du tennis dans la lutte contre l’injustice raciale. Rôle qu’elle a continué d’endosser à l’US Open, en pénétrant sur les courts à chaque match avec un nom différent de victime inscrit sur son masque.

En cas de victoire samedi, Azarenka aurait elle pu rejoindre Margaret Court, Evonne Goolagong et Kim Clijsters dans le club très fermé des mères de famille titrées en Grand Chelem. A noter qu’il y avait neuf mamans en lice au début du tournoi.

Pour Azarenka, le chemin fut tortueux depuis la naissance de son fils en 2016. Elle a dû mener en effet un combat pour en obtenir la garde qui l’a tenue à l’écart du circuit jusqu’à la mi-saison en 2018. Elle aura mis deux ans pour redevenir cette joueuse si redoutable qui domina le tennis mondial en 2012.

Contenu partenaire