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Nadal sur les talons de Federer : « Un jour inoubliable », confie le tennisman

Rafael Nadal a remporté dimanche son 4e US Open, son 19e tournoi du Grand Chelem, mais au-delà de ces résultats, c’est la façon dont il a battu Daniil Medvedev « qui rend ce jour inoubliable », affirme-t-il.

Rafael Nadal a remporté dimanche à l’US Open son 19e titre du Grand Chelem et ne se trouve plus qu’à une longueur de Roger Federer, détenteur du record et généralement considéré comme le plus grand joueur de l’histoire. L’Espagnol ne serait-il pas sur le point de surpasser le maître ?

Nadal a nettement dépassé Federer au nombre de titres en Masters 1000, la série de tournois juste en-dessous des Grands Chelems en termes d’importance et de dotation: l’Espagnol détient le record avec 35 titres, contre 28 au Suisse. Et comme Federer, Nadal s’est imposé dans les quatre tournois majeurs et a donc maîtrisé toutes les surfaces du tennis (dur, terre battue, gazon).

Plus encore que le Suisse, l’Espagnol a son tournoi favori: Roland-Garros où il a remporté les douze finales jouées ! Et tant que son physique tient, il est difficile d’imaginer un adversaire à sa taille sur la terre battue parisienne.

Vous avez disputé tellement de batailles épiques durant votre carrière, mais ce soir comment décririez-vous votre performance ?

« Ce sont ces matchs, ce genre de matchs en finale de Grand Chelem qui sont vraiment spéciaux. La manière dont le match a pris une tournure dramatique à la fin rend ce jour inoubliable pour moi. Je suis si content. Ce trophée est tellement important pour moi. La manière dont j’ai résisté durant les moments difficiles me rend tellement heureux. Normalement j’essaye de contenir mes émotions mais à la fin, pour toutes ces raisons, ça a été impossible. »

Avez-vous pensé que vous alliez peut-être perdre ?

« Quand vous avez balle de break contre vous au début du 5e set alors que vous venez de perdre les deux précédents, vous n’êtes pas bien. Mais j’essaye toujours d’éviter ce genre de pensées, et je continuais à croire que j’allais avoir d’autres occasions. C’est comme ça que je raisonne. Mais j’ai toujours fait la course en tête, donc difficile de trop penser à la défaite. »

Pensez-vous que vous aviez un avantage ce soir grâce à votre expérience de ce genre de marathons ?

« Mais j’ai 33 ans, pas 23 (comme Medvedev, ndlr) ! Ca, je ne pense pas que ça me donne un avantage ! Mais c’est vrai qu’à un certain stade, mentalement, oui sans doute, si vous êtes dans une dynamique négative, vous savez grâce à votre expérience que vous allez avoir encore une chance au 5e. Puis au 5e, les choses sont devenues difficiles pour nous deux parce qu’à la fin, c’est différent si vous courez après le score ou si vous essayez de boucler le match. J’ai toujours eu en tête l’idée que je devais continuer à résister. Au début du 5e, je n’ai pas le droit de perdre mon service. Et je savais que si je conservais mon engagement, ou plutôt j’espérais, que j’allais avoir des occasions. »

Après le match a été projetée une vidéo retraçant vos 19 titres du Grand Chelem, et vous avez paru très ému, à quoi pensiez-vous à ce moment-là ?

« Ben… qu’on vieillit ! D’une certaine façon, c’est bien. Voir tout ce que j’ai traversé et pouvoir être encore là est très important pour moi. J’ai traversé des moments difficiles, en particulier sur le plan physique. Quand vous avez des problèmes physiques, alors le mental devient bien plus compliqué. C’était très émouvant de voir ces succès, il y a plein de choses qui me sont remontées. »

La route est encore longue pour redevenir N.1 mondial. Mais y pensez-vous ?

« Je ne fais pas de la compétition pour ça. Je suis juste mon chemin. Si je parviens à devenir N.1 en le faisant à ma manière, très bien. Mais comme je le dis toujours, aujourd’hui ce n’est pas mon principal objectif. Bien sûr, c’est bien d’être dans cette bataille. Mais pour moi, ce n’est pas vraiment une bataille. Je veux juste être compétitif les semaines où je joue en tournoi. A mon âge et avec mes objectifs, je ne peux pas perdre de l’énergie à penser tout le temps à la place de N.1. Je dois regarder ma carrière différemment. Mon objectif principal est de jouer le plus longtemps possible tout en étant compétitif. Maintenant, j’en suis là. Si j’arrive à bien jouer jusqu’à la fin de l’année, peut-être que je redeviendrai N.1. Ce serait incroyable. Mais ce n’est pas mon principal objectif aujourd’hui. »

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