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Nadal ou Medvedev, il n’en restera qu’un

Rafael Nadal a conservé son mental indestructible et retrouvé son physique à l’US Open où il jouera dimanche la finale en quête d’un 4e trophée à Flushing Meadows, le 19e en Grand Chelem.

Il aura en face le Russe Daniil Medvedev qui a confirmé être le joueur en forme sur le dur cet été.

L’Espagnol, N.2 mondial à 33 ans, a éliminé vendredi le colosse italien Matteo Berrettini (25e) 7-6 (8/6), 6-4, 6-1 en 2h35 pour rejoindre sa troisième finale de Grand Chelem de la saison: il a remporté Roland-Garros, mais s’est incliné en Australie face au N.1 mondial Novak Djokovic. Il avait été battu en demies à Wimbledon par Roger Federer.

« Le 1er set a été frustrant parce que j’ai eu beaucoup de balles de break et lui pas une seule. Et on ne veut pas se retrouver au tie break contre lui ! », a expliqué Nadal en référence au terrible service de l’Italien.

Durant tout le match, Berrettini n’a pas eu la moindre balle de break, tandis que Nadal en a remporté 4 sur 16. En revanche, dans le tie-break du premier set, l’Italien a mené 5-2, puis 6-4 et a donc eu quatre balles de set. Mais l’Espagnol a alors aligné 4 points pour remporter la manche.

« J’ai eu de la chance de gagner cette première manche et après le match est devenu plus facile peu à peu et je suis heureux d’être en finale après un début de saison difficile » à cause des blessures, a souligné Nadal.

Il a connu une alerte physique (crampes aux deux avant-bras) en quarts face à Diego Schwartzman mais, comme il l’avait promis, il était parfaitement remis pour sa demie.

– 4 sur 3 –

Il jouera dimanche sa 5e finale à l’US Open: sur les quatre déjà jouées il en a remporté trois (2010, 2013, 2017) et en perdu une face à Novak Djokovic en 2011.

S’il gagne le titre dimanche, Nadal se rapprochera à une longueur du record de titres en Majeurs chez les messieurs détenu par Roger Federer (20). Djokovic en est à 16.

Le Majorquin aura pour adversaire le Russe Medvedev, l’homme en forme de la tournée estivale nord-américaine sur dur puisqu’il a joué les finales des trois tournois précédant l’US Open, remportant au passage celui de Cincinnati.

« C’est l’un des joueurs les plus solides du circuit. Il progresse chaque semaine. C’est le joueur le plus fort de cet été sur le dur », a reconnu Nadal qui l’avait cependant facilement battu en finale du Masters 1000 de Montréal.

Le N.5 mondial a aussi joué la finale à Washington et remporté le premier Masters 1000 de sa carrière à Cincinnati une semaine avant le début de Flushing Meadows.

– 4 sur 4 –

Il a poursuivi sur sa lancée et jouera donc une quatrième finale en autant de tournois grâce à une victoire vendredi contre le Bulgare Grigor Dimitrov (78e) 7-6 (7/5), 6-4, 6-3.

« Quand je suis arrivé aux Etats-Unis, je ne savais pas que ça se passerait aussi bien, alors je suis obligé de le dire: j’aime les Etats-Unis ! », a lancé le Russe de 23 ans dans un clin d’oeil au public qu’il s’était mis à dos par son comportement lors de son 2e tour (mauvais geste envers un ramasseur de balles, jet de raquette et geste obscène capté sur l’écran géant du court Louis-Armstrong).

Il avait prévenu que les copieux sifflets qui le visaient ne faisaient que le renforcer: « vous me donnez l’énergie pour mes cinq prochains matchs », leur avait-il lancé sur un ton de défiance.

Après son mea culpa appuyé – « j’ai été un idiot » – il a cessé d’être hué en quarts et en demies.

Quant à l’énergie, il avait raison puisque dimanche il sera sur le court Arthur-Ashe pour la première fois en finale d’un Grand Chelem. En aura-t-il cependant emmagasiné suffisamment pour affronter l’ultime défi ?

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