L’Allemande Sabine Lisicki et la Française Marion Bartoli tenteront de gagner le premier tournoi du Grand Chelem de leur carrière samedi dans une finale de Wimbledon forcément inédite après une quinzaine rythmées par les surprises.
La victoire de Lisicki sur Agnieszka Radwanska en trois sets acharnés 6-4, 2-6, 9-7 en demi-finale, n’a pas été la plus grosse, en dépit de leurs vingt places d’écart au classement, 24e contre 4e, et du statut de finaliste sortante de la Polonaise. L’Allemande, première joueuse de son pays en finale d’un Grand Chelem depuis Steffi Graf en 1999, avait déjà montré son potentiel en éliminant Serena Williams en huitièmes.
Contrairement à sa rivale, Bartoli n’a pas eu à réussir d’exploit pour s’offrir une deuxième chance, six ans après son unique finale majeure, perdue à Wimbledon contre Venus Williams. Quinzième mondiale, la Française, âgée de 28 ans, n’a battu que des joueuses moins bien classées qu’elle, comme Kirsten Flipkens, 20e à la WTA, écrasée en deux sets 6-1, 6-2 et à peine plus d’une heure de jeu.
En pleine euphorie, Bartoli a fait le match parfait face à une adversaire impressionnée par l’ampleur d’un événement totalement imprévu et gênée par la réapparition d’une ancienne douleur au genou. Efficace au service, en retour, du fond du court avec ses frappes à deux mains des deux côtés, et même à la volée (11 points sur 11 montées), la Française a surclassé la Belge de 27 ans, dont les tentatives pour casser la cadence en slice, en amortie et au filet n’ont servi à rien.
