© iStock

Le tout premier duel entre Rafael Nadal et Novak Djokovic était aussi un quart de finale à Roland-Garros

Les deux légendes du tennis vont se retrouver en quart de finale, en session de nuit, sur le court Philippe Chatrier. Ils ne savaient pas encore en mai 2006 qu’ils seraient aussi souvent amenés à se rencontrer et qu’ils cumuleraient 41 titres du Grand Chelem à eux deux. Retour dans le passé.

En mai 2006, Rafael Nadal est déjà une star du tennis mondial quand il débarque à la Porte d’Auteuil. Il est déjà le tenant du titre sur l’ocre parisien et entend bien renouveler son titre au terme de la quinzaine parisienne. Le look est différent de celui d’aujourd’hui. Cheveux plus longs et moins dégarnis, bandeau qui fixe la tignasse, débardeur bleu et pantacourt blanc. Le parfait opposé d’un Roger Federer et de son élégance presque british que les fans espèrent retrouver au stade ultime du tournoi face au gaucher de Monacor.

Le premier tour de Nadal se dispute contre un certain Robin Söderling. Ce grand suédois trépasse en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire puisque seulement trois sets rapidement conclus (6-2, 7-5, 6-1) seront nécessaires au Majorquin pour accéder aux deuxième tour. Personne n’imagine alors une seule seconde à l’époque que Söderling provoquera un véritable tremblement de terre à Paris en éliminant ce même Nadal trois années plus tard, au stade des 1/8e de finale. Ce sera la première défaite de l’Espagnol sur la terre battue de Paris.

Le deuxième adversaire de Rafa en 2006, l’Américain Kevin Kim n’offrira pas plus de résistance à un gaucher qui n’aura besoin que de trois petits sets (6-2, 6-1, 6-4) pour en venir à bout. Habitué des formalités, le tenant du titre doit affronter l’hostilité du public local, qui va soutenir son compatriote Paul-Henri Mathieu au troisième tour. Ce premier s’empare de la première manche histoire d’enflammer le court Philippe Chatrier. Mais le réveil de l’Espagnol ne va pas tarder et un triple 6-4 suffira pour climatiser un stade qui n’avait pas encore de toit à l’époque.

En 1/8e, c’est un premier gros morceau qui attend Rafa en la personne de Lleyton Hewitt. L’ancien boyfriend australien de notre Kim Clijsters national est quatorzième tête de série à Paris. Il subit un 6-2 dans la première manche avant d’égaliser dans la seconde. Nadal prend ensuite les deux dernières pour valider son billet pour les quarts. Le tournoi se passe bien malgré la perte de ces deux sets en cours de route.

Surtout que le prochain obstacle n’est pas encore un cador du circuit. Il est Serbe, a le visage d’un aigle et adore jouer avec le public. Pas encore adepte du régime sans gluten, il fait aussi plus souvent l’objet de blessures musculaires. Novak Djokovic, seulement 63e au classement ATP à l’époque, semble un oiseau pour le chat et le sera puisqu’il devra abandonner au troisième set après avoir perdu les deux premières manches sur le score de 6-4.

Djokovic et un style déjà efficace

Au tour précédent, le jeune Serbe avait marqué les esprits en sortant le chouchou local Gaël Monfils, en trois petits sets 7-6, 7-5 et 6-3. A 19 ans déjà, celui qui n’était pas encore le Djoker ne faisait déjà pas dans la dentelle.

Ses deux premiers tours avaient été très sudaméricains avec le Péruvien Luis Horna (contraint à l’abandon au 3e set) puis le Chilien Fernando Gonzalez, qui avait remonté un retard de deux sets avant de craquer 6-1 dans le cinquième. Tommy Haas, qui n’était pas le premier venu à cette époque, repartira à ses chères études en Allemagne sur un cinglant 7-5, 6-1, 7-6, avant que Monfils ne subisse pratiquement le même sort. Malgré son abandon contre le maître des lieux, Djokovic laissait entrevoir un vrai potentiel et l’histoire donnera raison à ceux qui l’avaient décélé.

Blessé, Novak Djokovic doit abandonner ce premier duel contre Rafael Nadal.
Blessé, Novak Djokovic doit abandonner ce premier duel contre Rafael Nadal.© iStock

Il n’empêche qu’en se serrant la main ce jour-là ni Rafa ni Nole n’imaginaient qu’ils allaient encore croiser le fer à 57 autres reprises, avec de nombreux duels devenus aussi épiques qu’historiques en raison des titres qui en découlaient.

Le dernier affrontement parisien entre les deux hommes, qui cumulent aujourd’hui 41 Grands Chelems, était revenu au Serbe. Ce dernier mène d’ailleurs 30 à 28 au jeu des confrontations directes. Sur terre battue cependant, Nadal garde un bel avantage en termes de trophées puisqu’il a posé treize Coupes des Mousquetaires sur sa cheminée pour seulement deux à son rival de Belgrade.

Sur l’ocre de Paris, les deux cadors du tennis au XXIe siècle se sont livrés bataille à neuf reprises. Avantage pour le plus âgé puisque Nadal s’est imposé à 7 reprises pour deux seulement à Djokovic.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire