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Flushing Meadows, capitale pour deux semaines du tennis et de la mode

Si, pour son retour en Grand Chelem, Maria Sharapova a renvoyé la N.2 mondiale Simona Halep se rhabiller, elle a aussi ébloui avec une élégante robe noire, conçue par un styliste de renom pour l’US Open, devenu rendez-vous incontournable de la… mode.

Maria Sharapova
Maria Sharapova © ISOPIX

Comme Paris, Londres et Milan, New York a sa « Fashion Week », l’une en février (automne/hiver), l’autre en septembre (printemps/été), une semaine de défilés durant laquelle grands créateurs, américains et étrangers, dévoilent leurs collections.

Entre fin août et mi-septembre, s’y tient aussi, à Flushing Meadows, une officieuse quinzaine de la mode sportive où ce sont cette fois les équipementiers qui rivalisent d’originalité.

Flushing Meadows, capitale pour deux semaines du tennis et de la mode
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La robe noire, mariant cuir, dentelle et cristaux, que portait Sharapova lors de son impressionnante victoire au 1er tour face à Halep (6-4, 4-6, 6-3) lundi, a ainsi été conçue, à la demande du géant Nike, par Riccardo Tisci, l’ancien directeur de la maison de haute couture Givenchy.

Sharapova, passionnée de mode, a été très impliquée dans le processus de création en discutant longuement avec le styliste italien, comme elle l’a expliqué au très chic magazine Vogue.

« On a passé des heures à parler de ce qui nous inspirait et pas du tout de tennis (…) Je voulais apporter de l’élégance au sentiment que je ressens quand j’entre sur le court », a expliqué la Russe, citant comme source d’inspiration l’actrice Audrey Hepburn et ses robes Givenchy.

Pharrell Williams et les années 1970

Sharapova devait sortir le grand jeu et séduire, après sa suspension de quinze mois pour dopage au meldonium.

 Pharrell Williams, collection Adidas Tennis 'Don't Be Quiet Please'
Pharrell Williams, collection Adidas Tennis ‘Don’t Be Quiet Please’ © ISOPIX

Pour son premier tournoi du Grand Chelem depuis janvier 2016, elle a plongé dans son glorieux passé à New York et son sacre à l’US Open 2006, vêtue d’une robe noire qui avait déjà à l’époque marqué les esprits.

Reine du sport-business, Sharapova et Nike ne sont pas les seuls à marier sport et « fashion »: comme les marques de prêt-à-porter, les équipementiers dévoilent chaque année pour l’US Open une collection spéciale.

Caroline Wozniacki
Caroline Wozniacki © AFP

Le grand rival de Nike, Adidas, a présenté une robe d’un rouge et rose électriques, la « Barricade Dress », conçue par Stella McCartney et portée notamment par la Danoise Caroline Wozniacki.

Adidas, encore, a fait appel à l’éclectique Pharrell Williams, chanteur, producteur et styliste, pour une collection très rétro inspirée du tennis des années 1970.

 Pharrell Williams et Jo-Wilfried Tsonga
Pharrell Williams et Jo-Wilfried Tsonga © ISOPIX

Des carrés bleus, rouges et orange sur fond blanc, de la maille, des rayures ou des bandeaux dans les cheveux rappelant Björn Borg ou Stan Smith… Cette collection ne passe pas inaperçue, surtout quand, à la façon de la nouvelle sensation du tennis allemand Alexander Zverev, on y ajoute de longues chaussettes montant jusqu’aux genoux.

– Fleurs et flamands roses –

« Dans les vestiaires, ça fait parler et c’est plutôt positif. Ma tenue, je la trouve belle et je trouve sympa qu’il y ait des choses un peu différentes », explique le Français Lucas Pouille, sous contrat avec Adidas, comme Jo-Wilfried Tsonga, Halep, ou l’Espagnole Garbiñe Muguruza.

Angelique Kerber, Jo-Wilfried Tsonga, Garbine Muguruza, Pharrell Williams, Alexander Zverev et Dominic Thiem
Angelique Kerber, Jo-Wilfried Tsonga, Garbine Muguruza, Pharrell Williams, Alexander Zverev et Dominic Thiem © ISOPIX

A mille lieux de la robe noire de Sharapova, la Polonaise Agnieszka Radwanska portera, elle, une robe de son équipementier Lotto avec des fleurs et flamands roses, agrémentés de tulle.

Venus Williams
Venus Williams © ISOPIX

Venus Williams aime aussi les motifs fleuris et les couleurs éclatantes pour sa propre marque, EleVen, dont elle a dévoilé la dernière collection au nom évocateur, pour l’inusable doyenne du circuit (37 ans), « Epiphanie ».

Flushing Meadows, capitale pour deux semaines du tennis et de la mode
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Chaque édition de l’US Open, suivie en tribunes par un parterre de « people », dont la papesse de la mode et directrice de Vogue Anna Wintour, précède la commercialisation pour le grand public de nouvelles gammes.

La robe noire de Sharapova est ainsi désormais en vente en magasin au prix de 500 dollars (418,50 euros).

Mais la Russe n’est pas revenue sur le circuit WTA (seulement) pour faire de la publicité ou préparer sa reconversion: « derrière cette petite robe noire et ses cristaux Swarovski, il y a une femme déterminée qui a encore des choses à montrer », a-t-elle prévenu.

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