© OPEN INTERNATIONAL FEMININ DE WALLONIE

« Faire grandir l’Open International Féminin de Wallonie »

« T’inquiète, ici c’est ambiance familiale et bon enfant assurée », balance directement Cédric Bouillon, organisateur du tournoi. Pour la troisième édition du tournoi ITF de Charleroi qu’il gère, on se retrouve au TC Baulet en périphérie carolo. Bilan d’un tournoi en pleine expansion.

Tu es toujours aussi fier de ton tournoi à ce que je vois !

Cédric Godart : C’est clair. Cette troisième édition est le fruit d’une longue aventure et de beaucoup d’efforts. Pour te dire la vérité, nous sommes deux à travailler à temps plein à l’organisation de ce tournoi ITF. D’ailleurs, la dotation a déjà changé. Nous sommes passés de 10.000 à 25.000 dollars.

Comment fais-tu pour te couvrir ne fut-ce que les frais incombant au prize money des joueuses ?

On ne va pas se cacher, il nous faut l’appui du pouvoir subsidiant, donc des politiques. Pour la mise en oeuvre d’un tournoi pareil, il faut des subsides et ça va assez vite si ton projet tient la route. Ici, on a reçu l’aide de la Communauté française, du Ministère des Sports et de la ville de Fleurus. Ça t’enlève déjà une belle pression…

« The place to be » pour le public et les sponsors

Mais c’est loin de couvrir tous les frais…

Oh oui ! On n’imagine pas tout ce qu’on doit payer. Outre la dotation (25.000), il faut compter l’entretien des terrains, l’inscription à l’ITF (3.000), les arbitres (4.000) et tout ce qui est lié à l’organisation lors de la semaine de tournoi. Le matos, les kinés, le marketing, la pub, tout cela a un prix dantesque. Mais on rentre dans nos frais sans même faire payer les entrées !

Merci les subsides, mais surtout merci les sponsors.Le contact avec les entreprises est primordial, sans nos sponsors nous ne pouvons y arriver. Ce n’est pas à coup de petits partenariats que tu t’en sors. La chance a joué son rôle. Dès la première édition, une entreprise a déposé 10.000 dollars, l’équivalent du prize money de l’époque, pour nous sponsoriser. Si tu te contentes, comme nous, de 5 gros publicitaires, tu rentres rapidement dans ton budget.

Pourquoi vouloir investir dans un tournoi peu médiatisé dans un petit village wallon ?

Justement parce qu’il n’y a rien ici. Le tournoi est l’évènement de l’année pour la région de Fleurus. On a une sorte de monopole du tennis pour la région et notre tournoi devient « The place to be » aux alentours du village. Cet attrait et ce monopole engendrent des facilités pour attirer des partenaires commerciaux.

« Doubler la dotation pour 2015 »

C’est bien beau mais il n’y a tout de même pas grand monde …

Tu plaisantes ? Pour un ITF c’est génial d’avoir autant de personnes. À l’étranger ce n’est pas comme ça, crois-moi. On est très bien loti. Puis nous avons organisé un spectacle son et lumière qui a amené un paquet de gens.

Maintenant que se conclut doucement cette troisième édition, tu te tournes déjà vers l’été prochain ?

J’ai une vision et mon projet devrait s’installer dans la durée. Il faut être crédible si tu veux perdurer. Désormais je veux une équipe rodée et capable de gérer un évènement qui va évoluer. L’objectif est de doubler la dotation en 2015. J’ai un plan triennal que j’espère pouvoir respecter.

RVP (Stg.), Sportfootmagazine.be

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