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Darïa Kasatkina, jeune, belle et douée

Elle a essayé d’obtenir une bourse en Belgique, son coach est belge et elle est considérée comme une future championne. A la découverte de Darïa Kasatkina (20 ans), un diamant russe.

L’image était frappante, dans les tribunes d’Indian Wells, en quarts de finale du tournoi féminin. Deux coaches belges étaient quasi côte à côte. En novembre, Wim Fissette est devenu le coach de l’ancien numéro un, Angelique Kerber, qui réalisait une bonne saison. L’Allemande de trente ans est passée du rang 21 au dix depuis qu’elle travaille avec le coach belge et elle pouvait grimper quelques marches supplémentaires en Floride.

Darïa Kasatkina, entraînée par Philippe Dehaes, n’était pas impressionnée. La Russe, numéro vingt, s’est brillamment ressaisie, après un faux départ en janvier. Elle a battu Caroline Wozniacki (WTA 1) et Garbiñe Muguruza (4) et en Floride, elle a pris la mesure de Sloane Stephens (13) et, une fois encore, de Wozniacki.

Kerber a été sa victime suivante : 6/0 6/2. Même Venus Williams (WTA 8) s’est cassé les dents sur Dasha. « Je ne suis jamais aussi bonne que contre les as. »

Naomi Osaka, son adversaire en finale, n’en était pas (encore) un et Kasatkina a été vaincue.  » Éliminer quatre lauréates de grands chelems puis être victime de ses nerfs… Je dois me contrôler et essayer de développer mon meilleur tennis « , a-t-elle analysé.

« Elle possède un énorme potentiel », a confié Philippe Dehaes au New York Times, qui suit l’évolution de Dasha depuis avril 2017, quand elle a remporté son premier titre WTA à Charleston, après une véritable démonstration contre Jelena Ostapenko, la future lauréate de Roland Garros. Puis elle a calé. Elle a accumulé les défaites et renvoyé Vladimir Platenik au profit de Philippe Dehaes. « C’est le premier nom qui m’est venu à l’esprit. »

Ils s’étaient déjà rencontrés en décembre 2013, quand elle avait essayé d’obtenir une bourse à Hopiness, une ASBL belge qui soutient les jeunes talents confrontés à des problèmes financiers.  » Dasha n’avait pas les moyens de payer ses entraînements. Hopiness m’a demandé de la tester pendant deux semaines. Je n’avais encore jamais vu pareil talent. Elle a participé à un tournoi et a été constamment observée par trois ou quatre personnes, pour voir si elle entrait en compte pour ce soutien financier. C’était une pression incroyable pour une si jeune fille mais elle a gagné. Mûre, adulte. J’ai pensé qu’elle était vraiment spéciale.  »

Hopiness et la famille Kasatkina n’ont pas trouvé d’accord financier mais quelques mois plus tard, elle a enlevé le tournoi pour juniors de Roland Garros et, en fin d’année, elle avait effectué un bon de 700 places au classement. Elle n’a donc pas oublié Dehaes quand elle a commencé à stagner sous la direction de son coach slovène. Notre compatriote l’a conduite au rang douze mais elle vise plus haut.  » Elle a tout pour devenir une des meilleures joueuses du monde. En plus, elle aime faire un peu de show.  »

Chris Tetaert

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