Chine: le chef militaire du Xinjiang sanctionné après l’attentat à Pékin

(Belga) Le Parti communiste chinois a exclu de ses rangs le commandant militaire du Xinjiang, a rapporté la presse dimanche, après un attentat à Pékin officiellement attribué à des habitants de cette région en proie à des troubles.

Peng Yong, qui avait été nommé en juillet 2011 commandant de la région militaire du Xinjiang, est démis de ses fonctions de membre du comité permanent du Parti communiste chinois (PCC) du Xinjiang, a indiqué le Quotidien du Xinjiang, dans une dépêche lapidaire. Ce journal d’Etat ne précise pas la raison de ce limogeage, mais celui-ci intervient moins de six jours après un attentat place Tiananmen qui a représenté un revers cuisant pour l’énorme appareil sécuritaire chinois. Le Xinjiang a par ailleurs été le théâtre d’affrontements violents, qui ont fait des dizaines de morts en avril, juin et août 2013. Après avoir perdu son poste au sein du PCC du Xinjiang, le général Peng devrait vraisemblablement être relevé de ses responsabilités militaires dans la région à population majoritairement musulmane. Selon la police chinoise, trois Ouïghours du Xinjiang ont précipité lundi leur voiture chargée de bidons d’essence contre l’entrée de la Cité interdite, dans une attaque qui a fait deux morts, en plus des trois occupants du véhicule, et 40 blessés. Par ailleurs, plus de 50 personnes ont été arrêtées au Xinjiang, où vivent des millions de musulmans, a rapporté un groupe de défense des Ouïghours. Situé aux confins occidentaux de la Chine, le Xinjiang est sporadiquement secoué par des troubles que les autorités imputent généralement à des « terroristes » et des « séparatistes ». Pour les organisations ouïghoures, ces affirmations ne sont qu’un moyen de justifier un nouveau tour de vis répressif dans cette région. (Belga)

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