Sans-papiers afghans – Quel que soit l’interlocuteur, Maggie De Block ne change pas sa position

(Belga) La secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, Maggie De Block, a maintenu lundi son point de vue à propos des sans-papiers afghans: elle n’entend pas instaurer un moratoire sur les expulsions des personnes qui n’ont pas reçu un statut de protection et qui doivent quitter le territoire.

Tant la N-VA qu’Ecolo ont interrogé à la Chambre la secrétaire d’Etat sur la situation des ressortissants afghans en Belgique pendant le débat budgétaire. L’information selon laquelle le médiateur fédéral pourrait intervenir dans ce dossier a circulé lundi, à la suite d’une action menée dimanche par des Afghans et certains de leurs défenseurs lors d’une réunion organisée par le PS en hommage à Nelson Mandela. « Je ne vais pas annoncer un moratoire. Les Afghans sont soumis aux mêmes règles que les autres personnes. Ils ont les mêmes droits. Les grèves de la faim ne donnent pas plus de droits et je ne changerai pas mon opinion », a déclaré Mme De Block en réponse à Zoe Genot (Ecolo) et Sarah Smeyers (N-VA). A la suite de l’action menée dimanche, le premier ministre Elio Di Rupo et le président du PS, Paul Magnette, se sont entretenus avec une délégation. « Rien n’a été promis à ces personnes », a dit Mme De Block. La secrétaire d’Etat est toutefois disposée à recevoir le médiateur si celui-ci sollicite un entretien mais ne changera pas son opinion, qui est d’ailleurs conforme à la déclaration gouvernementale, a-t-elle fait remarquer. « Je ne changerai pas mon point de vue: si les gens ne peuvent pas rester, ils doivent partir », a-t-elle ajouté. Dans l’opposition, Mme Genot a officiellement écrit jeudi à la médiatrice fédérale, Catherine De Bruecker, pour lui demander d’intervenir en vue d’une médiation entre la secrétaire d’Etat et les Afghans. Le médiateur fédéral est chargé de traiter les plaintes individuelles qui lui sont soumises et adresser des recommandations. A la demande du parlement, il peut également rédiger des rapports d’investigation sur le fonctionnement des services administratifs fédéraux. En août 2003, le médiateur fédéral de l’époque, Pierre-Yves Monette, s’était investi dans un dossier similaire en tant que facilitateur, à la suite d’une grève de la faim menée par des ressortissants afghans dans l’église Sainte-Croix d’Ixelles. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire