Famille Ewbank de Wespin, Chant d’Eole à Quévy  » UN JOUR PEUT-ÊTRE, NOS ENFANTS GAGNERONT DE L’ARGENT « 

Avec ces éoliennes au milieu des raisins, le nom du domaine – Chant d’Eole – était tout trouvé. Ou presque.  » Au départ, on avait pensé à Champ d’Eole, car on est avant tout des agriculteurs. Mais le syndicat des vignerons champenois trouvait que cela ressemblait trop à « champagne » et on a dû changer « , raconte Brieuc van Hecke, gérant de cette propriété de 9,5 hectares à Quévy, près de Mons, qui commercialisera d’ici quelques semaines sa première véritable cuvée.

Environ 20 000 bouteilles de vin effervescent (ne dites surtout pas champagne…) sont produites chaque année. A terme, l’objectif est d’en écouler 100 000. Le succès du vignoble des Agaises, tout proche, n’était pas étranger à l’idée qu’avait eue Filip Remue en 2011 de planter des vignes à cet endroit.

Ce Belge devenu producteur champenois était confronté au prix faramineux des terrains en France.  » Il est venu sonner à la porte de mon beau-père, qui s’est demandé pourquoi il voulait acquérir ces parcelles alors que ce n’étaient pas les meilleures. Puis il est plutôt acheteur que vendeur. Quand Filip Remue lui a expliqué le projet, il lui a proposé de le faire ensemble.  »

Pour le beau-père en question, Louis Ewbank de Wespin, le foncier n’était pas un problème. Les terres de cet agriculteur prospère s’étendent à perte de vue dans la région. Fraîchement retraité, il a cédé la gestion de ses fermes à ses enfants, tandis que son beau-fils se charge de développer le vignoble.

 » C’était une manière de se diversifier, précise Brieuc van Hecke. Et puis, qui n’a jamais rêvé d’être vigneron ? Un jour peut-être, nos enfants gagneront de l’argent avec ça. On le fait par passion, par fierté, par amusement.  » Mais de manière professionnelle. Un imposant chai est en cours de construction sur le site, pour la vente des bouteilles et l’organisation d’événements. Le gérant ne dévoile pas de chiffres, tout juste se contente-t-il de préciser que cela représente  » beaucoup d’argent « . La rentabilité est espérée en 2018.  » Heureusement, on ne doit pas vivre de ce projet.  »

Les activités agricoles et les fermes de la famille assurent ses revenus. Sans doute également les éoliennes. Qui se révèlent être un avantage pour la vigne. En cas de gelées tardives, elles réchauffent l’air. À Bordeaux, pour les grands crus classés, il paraît qu’on sort l’hélicoptère pour remédier à ce genre de problème. À chacun ses moyens.

M. Gs

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