Les signalements d’excision augmentent avec une meilleure formation des professionnels

(Belga) Les signalements d’excision au GAMS et à Intact, deux associations luttant contre les mutilations sexuelles, sont passés de quelques-uns à une trentaine en trois ans, signe que la formation des professionnels s’accroît mais encore insuffisamment par rapport aux quelque 2.000 fillettes jugées à risque dans le pays, ont témoigné lundi ces deux associations.

Si ces signalements au GAMS (Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles) et à l’asbl Intact se comptaient sur les doigts de la main de 2009 à 2011, ils sont passés à 15 en 2012 et 32 l’an dernier. « On peut mettre cette hausse en rapport avec l’augmentation des formations aux professionnels », a estimé Fabienne Richard (GAMS) devant le comité d’avis du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et la commission de la Santé et de l’Egalité des Chances. « Elle atteste aussi que notre système de prévention n’est pas suffisant », a-t-elle ajouté. L’excision est interdite depuis 2001 en Belgique mais fait toujours l’objet de peu de plaintes, alors qu’on estime à 2.000 le nombre de fillettes à risque dans leur famille. Les associations recommandent d’intégrer cette question à la formation initiale des assistants sociaux, infirmiers, juristes, etc, et de prévoir des personnes de référence pour ces professions. Bilan de santé pour primo-arrivants, évaluation sur base d’une échelle de risque, mais surtout une chaîne de prévention hôpitaux-ONE-médecine scolaire s’imposent selon elles. « Le transfert d’informations est trop faible entre ces institutions », insistent les associations. Elles demandent aussi d’aborder la problématique dans l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle à l’école (EVRAS). (Belga)

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