Pierre Piccinin – Aucune négociation concernant le paiement d’une rançon

(Belga) Le gouvernement belge, « conformément à ses principes », a apporté son soutien à la famille de Pierre Piccinin, mais s’est refusé à prendre part à toute forme de négociation concernant un éventuel paiement de rançon pour la libération de l’otage », indique lundi le SPF Intérieur dans un communiqué.

Pierre Piccinin, qui était détenu en compagnie du journaliste italien Domenico Quirico depuis le 6 avril, est arrivé à Bruxelles lundi à 5h40. L’enseignant et historien de formation de 40 ans était en bonne santé physique et psychologique, « malgré les tortures subies ». Le SPF Intérieur et le ministre des Affaires étrangères ont confirmé qu’aucune rançon n’avait été versée aux ravisseurs. « Si on entre dans ce genre de négociation, on se retrouve avec une exposition maximale et on sait qu’en Syrie notamment, nous avons malheureusement pas mal de personnes qui s’y aventurent malgré les recommandations que nous faisons systématiquement, comme dans le cas de M. Puccinin », a commenté Didier Reynders. Après des contacts réguliers avec les Affaires étrangères, une plainte avait été déposée par les parents de Pierre Piccinin et une enquête ouverte auprès du parquet de Dinant, rappelle le SPF Intérieur. Le 17 juin 2013, le parquet fédéral a repris en main le dossier judiciaire. Il a pris des réquisitions complémentaires du chef de prise d’otage et a requis le juge d’instruction d’effectuer certains devoirs d’enquête. Sur base de ces éléments, il s’est avéré qu’il s’agissait d’une prise d’otage terroriste. Dès lors, sur nouvelles réquisitions du parquet fédéral, le juge d’instruction dinantais a été dessaisi au profit d’un juge d’instruction spécialisé à Bruxelles le 2 juillet 2013. L’ensemble des éléments et faits font actuellement l’objet d’une instruction judiciaire. Les autorités belges ont été en contact avec les parents de Pierre Piccinin afin de les tenir informés, précise-t-on. Le gouvernement belge « partage l’émotion et le soulagement » des familles des ex-détenus, souligne le SPF Intérieur. « Il remercie également les autorités italiennes pour l’excellente collaboration et souligne le travail effectué par tous les services belges impliqués. » (Belga)

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