L’Eurocorps a entamé sa transformation en quartier général interarmées

(Belga) Le Corps européen (ou Eurocorps) sera en mesure à partir de 2015 de se déployer n’importe où dans le monde où se déroulerait un conflit si l’UE le lui demande, a déclaré mardi son commandant, le lieutenant-général belge Guy Buchsenschmidt.

Le quartier général de l’Eurocorps pourrait effectuer un déploiement rapide dans un pays comme le Mali, a-t-il expliqué à quelques journalistes au lendemain d’une décision des ministres européens des Affaires étrangères de lancer une opération militaire en Centrafrique. Mais avant d’envisager un tel déploiement, l’Eurocorps doit terminer d’ici fin 2014 sa transformation en quartier général « Joint Task Force » (JTF), un concept qui dans la terminologie de l’Otan signifie qu’il doit être capable de commander non seulement des troupes terrestres – ce qui est le cas actuellement -, mais aussi des composantes aérienne et navale. Trois exercices ont déjà été menés à cette fin en 2013 et deux autres sont prévus en 2014, l’un au siège de l’Eurocorps à Strasbourg (nord-est de la France) et l’autre, en octobre, au camp militaire de Mourmelon, en Champagne, a ajouté le général Buchsenschmidt. L’Eurocorps est une structure de commandement permanente, opérationnelle, capable de se déployer en opération dans des délais rapides, dans le cadre de l’Otan et de l’Union européenne. Il a obtenu en 2002 la certification de l’Otan comme corps de réaction rapide. L’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la France et le Luxembourg en sont les cinq nations cadres, tandis que la Grèce, l’Italie, la Pologne et la Turquie y ont le statut de nations associées. L’adhésion de la Pologne est programmée pour le 1er janvier 2016 et la Roumanie a une « volonté claire » de le rejoindre, selon l’officier belge. « Si nous supprimons l’Eurocorps, nous ne pouvons plus parler de la défense européenne », a prévenu le général Buchsenschmidt qui en est le commandant depuis juin dernier pour une période de deux ans. (Belga)