© Reuters

El Niño pourrait bouleverser l’équilibre du monde vers le milieu de 2014

Le Vif

Un épisode climatique El Niño dans l’Océan Pacifique est « probable » vers le milieu de 2014, a estimé mardi l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), une agence de l’ONU. Et celui-ci risque d’être tellement important qu’il pourrait venir bouleverser l’équilibre météorologique du monde.

Dans son dernier bulletin, l’OMM signale que les températures sous la surface atteignent, dans le Pacifique tropical, des niveaux de chaleur similaires à ceux qui annoncent un épisode El Niño et que les experts prévoient un réchauffement constant dans les mois à venir.

« Selon les modèles, le déclenchement d’un épisode El Niño paraît assez probable, à hauteur de 65%, surtout à la fin du deuxième trimestre de 2014 », estime l’OMM. « Aucun modèle ne suggère d’épisode La Niña en 2014 », précise l’organisation.

Mais ces chiffres ne convainquent pas tout le monde. Beaucoup de climatologues pensent que les chances sont plus grandes encore. Certains prédisent même une probabilité de 70%. D’autres prédictions annoncent que le phénomène aura en plus une ampleur exceptionnelle, comparable à l’épisode de 1997-1998, le plus puissant El Niño jamais enregistré.

El Niño, qui se caractérise par des températures de surface de la mer anormalement élevées dans la partie centre-est du Pacifique tropical, a une incidence marquée sur le climat de nombreuses régions du monde et tend à faire monter la moyenne mondiale des températures.

Le phénomène qui frappe le monde tous les deux à sept ans provoque sécheresse et inondations dans les différentes parties du globe. Il entraine donc de nombreux dégâts dans son sillage. Un El Niño de puissante intensité peut causer des changements dans les différents climats du globe. La Niña est le phénomène inverse, elle est associée à un refroidissement. El Niño et La Niña font partie des principales causes de la variabilité naturelle de notre climat.

Si une anomalie El Niño se développe, elle influencera les températures et les précipitations et contribuera à la survenue de sécheresses ou de précipitations abondantes dans différentes régions du monde, selon le secrétaire général de l’OMM, Michel Jarraud, cité dans un communiqué. Par exemple, il apporterait d’importantes inondations dans les terres pour l’instant desséchées de Californie.

Un autre facteur à risque est le changement climatique. Le dernier El Niño d’envergure en 1997-98 s’est produit lorsque les taux de CO2 étaient plus bas qu’aujourd’hui. Il est donc difficile de prévoir quelles seront les conséquences exactes du phénomène.
Selon l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), en 1997-98 El Niño aura entraîné la mort de 23.000 personnes à cause des inondations, sécheresses et maladies qu’il avait provoquées.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire