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Le jeune belge de 15 ans ne pourra pas devenir moine bouddhiste

Le Vif

Le jeune adolescent de 15 ans qui comptait se rendre en Inde vendredi pour devenir maître bouddhiste n’est pas autorisé à quitter la Belgique, a décidé le juge de la jeunesse de la cour d’appel de Gand vendredi après-midi.

« Une enquête plus approfondie sera effectuée pour étudier la situation familiale et l’environnement dans lequel Giel vit et a grandi », indique un communiqué de la cour d’appel. Cette décision casse ainsi celle prise jeudi soir par le tribunal de la jeunesse de Gand d’autoriser le jeune à partir. « Ce juge de la jeunesse avait pris sa décision alors que toutes les questions n’avaient pas encore été posées », a réagi la mère de Giel après l’audience de vendredi devant la cour d’appel. « Nous étions très surpris ce matin, mais je suis convaincue que ces personnes ont fait de leur mieux. »

« J’espère que je pourrai bientôt partir », a ajouté l’adolescent, maître bouddhiste en herbe. « Je crois sincèrement qu’on trouvera une solution, mais c’est une question de temps », a encore déclaré la mère de Giel, qui tente de rester positive. « Après la pluie, le beau temps. La pensée positive est un élément clé du bouddhisme. Je suis certaine que tout va finir par s’arranger. »

La mère de Giel dément toute situation familiale ou « éducation problématique ». « Il n’en est rien. S’il y avait eu des doutes là-dessus, d’autres mesures auraient été prises », selon elle.

L’adolescent devait prendre l’avion de 16h00 vendredi à destination du Qatar, où un autre vol l’attendait ensuite pour New Delhi. Son point de chute était le monastère bouddhiste Jonang Takten Phuntsok Choeling-klooster à Sanjauli (Shimla), dans le nord de l’Inde, près de la frontière avec le Tibet, situé à 2.400 mètres d’altitude et au pied de l’Himalaya. Les moines devaient prendre le jeune en charge dès samedi.

L’enquête sociale prendra 75 jours au maximum

L’enquête sociale ordonnée par la chambre de la Jeunesse de la cour d’appel de Gand peut prendre 75 jours au maximum, a indiqué le magistrat de presse de la cour d’appel de Gand.

« L’enquête s’intéressera dans un premier temps à la situation et aux conditions de vie de l’adolescent ». Avec cette interdiction de voyager à l’étranger, la cour d’appel de Gand a réformé la décision du tribunal de la Jeunesse rendue jeudi soir. « La cour a ordonné une mesure temporaire », explique le magistrat de presse. « Sur base de l’enquête sociale, la Cour se prononcera ensuite dans un sens ou dans l’autre. »

Les services sociaux effectueront l’enquête endéans les 75 jours. Un oncle du jeune homme qui a formulé des objections au départ de l’adolescent et qui a remis des documents au ministère public, sera également interrogé. Aucune date pour une audience au fond n’a encore été fixée.

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