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Des preuves accablantes contre le père de Younes Jratlou

Selon Le Soir Magazine, des preuves accablantes auraient été retrouvées, qui accuseraient clairement les parents de Younes Jratlou d’avoir tué leur enfant. Mohammed Jratlou, toujours détenu préventivement, clame pourtant son innocence. Son avocat menace de porter l’affaire à Strasbourg pour faire libérer son client.

Selon des PV d’audition révélés mercredi par Le Soir Magazine, le petit Younes aurait été tué dans la maison familiale et le père est toujours le principal suspect. Le magazine fait notamment état de traces de sang importantes dans la maison et de la présence de fibres des vêtements portés par l’enfant après son décès sur les habits des parents.

Le jeune garçon, disparu fin octobre 2009, avait été retrouvé dans la Lys, à Comines, le 10 novembre 2009. Un an plus tard, ses parents ont été inculpés de meurtre. La maman a été libérée après une semaine mais le père, Mohammed Jratlou, est toujours détenu. Il clame cependant son innocence. A plusieurs reprises, le conseil du papa, Me Xavier Magnée, a introduit des pourvois en cassation. Une nouvelle audience est prévue ce mercredi.

« La cour ne nous donne pas raison, je serai contraint de me pourvoir devant la cour européenne des droits de l’Homme à Strasbourg où j’accuserai la Belgique de ne pas respecter l’arrêt Salduz », avait annoncé l’avocat.

« Je n’ai pas encore pu lire le contenu de l’arrêt rendu ce jour mais il y a 9 chances sur 10 que je vais me pourvoir devant la cour européenne des droits de l’homme (CEDH) », a-t-il commenté mercredi soir.

Selon l’avocat bruxellois, prétendre qu’il faut une loi, et donc un gouvernement fédéral qui n’est pas en affaires courantes, pour appliquer l’arrêt Salduz, qui rend obligatoire la présence d’un avocat dès le premier interrogatoire d’un suspect dans le droit belge, est un faux prétexte. « D’une part, la convention européenne des droits de l’homme est prioritaire sur les règles d’un pays membre. D’autre part, la Belgique est coupable, faute d’avoir un recours efficace contre la violation des droits de l’homme, si la cour de cassation s’estime le dernier recours possible ».

L’avocat fera plus de commentaires une fois qu’il aura lu entièrement l’arrêt rendu mercredi. En attendant, son client reste en prison.

LeVif.be, avec Belga

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