Milan Rapaic: « D’Onofrio est aussi important pour le foot que Maradona »

Il y a 15 ans, il posait ses valises au Standard. D’abord il en a pris pour son grade. Puis sa patte gauche a fait la différence pour séduire les fans rouches. Retour sur les trois saisons liégeoises de celui qu’on surnommait à tort le pêcheur.

Milan Rapaic à propos…

…de son arrivée au Standard : « Tout est dû à Luciano D’Onofrio. Pour moi, il est aussi important pour le football que Maradona parce qu’il le comprend mieux que quiconque. La Belgique et le Standard lui doivent beaucoup : il a attiré des joueurs de renom, il a créé une académie, il a lancé énormément de jeunes joueurs… Après l’EURO, j’ai décidé de le rejoindre parce que j’avais confiance en lui, surtout que je sortais d’une saison compliquée à Ancône (il n’a joué que 14 matchs, Ancône a eu des problèmes financiers et a terminé 18e et dernier en Serie A, ndlr). »

…de Sergio Conceiçao : « Sergio était un grand ami et un capitaine fantastique, mais on avait des styles et des caractères complètement différents. Lui faisait son job, guidait ses coéquipiers et les menait vers la victoire. D’ailleurs, ce qu’il réalise aujourd’hui en tant que coach ne m’étonne pas du tout et ce n’est pas fini… Mais pour moi, parler sur le terrain n’a jamais été important. Je me suis entendu avec tous les joueurs que j’ai côtoyés, tout le monde m’aimait, mais je n’étais pas du genre à l’ouvrir pour m’éterniser sur des faits de matchs, par exemple. Pour moi, seul le ballon peut parler. »

…de son surnom « le pêcheur » : « Je n’ai jamais pêché dans ma vie, jamais ! Même à Split, où la mer est partout, même à Liège, nulle part. Je me souviens que la presse belge disait que je partais souvent pêcher mais c’est faux. À mon avis, un jour où j’étais absent, un journaliste a probablement dû lâcher pour rire que j’étais parti à la pêche. Et c’est resté. »

…de l’atmosphère liégeoise : « Au Standard comme au Fener, les fans sont bouillonnants : ils t’aiment ou ils ne t’aiment pas. J’adore ce genre de supporters qui créent une atmosphère qui me donne énormément d’adrénaline. Ça a été un plaisir de jouer dans l’enfer de Sclessin et de vivre à Liège : j’habitais dans le centre-ville et c’était dingue parce que tout le monde était supporter du club. Je ne sortais pas beaucoup, j’avais un rythme assez tranquille : football, restaurant, maison. »

Par Emilien Hofman, à Zagreb

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