L’auto-stop façon xxie siècle

Les Voitures à Partager s’implantent doucement dans le Brabant wallon. Un mode de déplacement convivial, pour des petits trajets vite faits, bien faits.

Même timidement, la machine est lancée : l’ASBL VAP (Voitures à Partager) prend ses marques dans le Brabant wallon, après une première tentative à Bruxelles en 2005, qui peine à décoller.  » Notre objectif pour 2009 est de sensibiliser les communes du Brabant wallon, explique Claire Laloux, qui porte l’ASBL à bout de bras, bénévolement, et – jusqu’à présent – à peu près sans subsides. Dix communes ont marqué leur intention de rejoindre le réseau, dont Braine-l’Alleud, Nivelles, Genappe, Perwez. La Hulpe et Ottignies ont, elles, déjà adopté les VAP. « 

Dérivé du traditionnel pouce levé par un navetteur au bord de la route, le système VAP est une forme d’auto-stop encadré. Piétons et automobilistes s’inscrivent sur le site de l’ASBL pour la modique somme de 5 euros. Les conducteurs téléchargent ensuite leurs cartons VAP, à apposer sur leur pare-brise. Quant aux piétons, ils impriment des panneaux destinés à indiquer leur destination (gare, station de métro, bowling…) aux automobilistes.

Reste à attendre, sous les panneaux VAP installés aux carrefours stratégiques, qu’un membre de la communauté pointe le bout de son capot. Et c’est là que ça coince. Le réseau de  » vappeurs  » n’est pas encore suffisamment étoffé pour attirer de nouveaux adeptes.  » Avec 150 automobilistes inscrits et très peu de piétons, nous n’avons pas encore atteint la taille critique à La Hulpe, indique Josiane Fransen, échevine de l’Environnement. Or le système ne fonctionne que s’il y a une réserve suffisante de candidats aux déplacements partagés. « 

Mais la commune y croit, et s’est récemment dotée de cinq panneaux VAP flambant neufs, disposés à des points névralgiques de La Hulpe. C’est que le besoin d’alternatives de déplacements est criant.  » Tous les matins et tous les soirs, aux heures de pointe, des embouteillages se forment sur les mêmes axes, poursuit l’échevine : rue des Combattants, rue François Dubois et sur l’axe Waterloo-Bruxelles.  » Le pari des VAP : plutôt que de ronger leur frein pour se rendre à la gare, seuls au volant, les automobilistes devraient être tentés de covoiturer.

Les parkings aux abords des gares sont saturés

 » D’autant que les parkings aux abords des stations sont de plus en plus saturés « , analyse Claire Laloux. Les navetteurs sont donc particulièrement ciblés dans l’opération Voitures à Partager. Mais l’ASBL tente également de séduire les jeunes, pour leurs petits déplacements vers un n£ud de transports en commun. Les personnes âgées pourraient aussi bénéficier de ce service gratuit (hormis les 5 euros d’inscription) pour effectuer de petits trajets au sein de leur commune.

 » Si d’autres communes du Brabant wallon suivent l’exemple de La Hulpe, on peut imaginer qu’à l’avenir les VAP permettront de circuler plus facilement à l’intérieur de la province, renchérit Josiane Fransen. De nombreux endroits du Brabant wallon sont en effet assez mal desservis en transport en commun. « 

On n’en est pas encore là, mais Claire Laloux ne désespère pas. Elle a repris son bâton de pèlerin pour convaincre les communes, les TEC et la SNCB de conclure des partenariats avec son association.  » Toutes les solutions permettant de favoriser la fluidité du trafic sont bonnes à prendre « , conclut Josiane Fransen.

www.vap-vap.be

G.Q.

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