Au féministe royaume de Suède, une ministre voudrait son congé-maternité

(Belga) Une ministre suédoise en fin de grossesse a déploré mardi ne pas avoir droit à un congé-maternité dans un pays pourtant tatillon en matière de droits des femmes.

« Le fait que j’ai proposé par le passé qu’on puisse prendre un congé-maternité en tant que ministre n’est pas un secret », a déclaré à la radio publique SR la ministre aux Affaires Européennes Birgitta Ohlsson. « En Suède on ne peut pas, contrairement à ce qui se passe par exemple en Norvège », a-t-elle ajouté. Les ministres ne bénéficient pas du régime classique des salariés suédois, qui prévoit 480 jours de congé parental à répartir entre les deux parents, avec un maximum de 420 pour la mère. Mme Ohlsson, qui à 38 ans attend son deuxième enfant, était interrogée sur l’extrême rareté des arrêts de travail chez les ministres, dans un pays pourtant tatillon sur l’application des règles de l’assurance-maladie. Elle a répondu qu’il était de coutume que les ministres, même malades, continuent de travailler. « En tant que commis de l’État on attend de nous d’être tout le temps en service », a-t-elle expliqué. En Norvège, sous le gouvernement de centre-gauche au pouvoir jusqu’en 2013, plusieurs hommes ministres ont pris de longs congés parentaux, notamment ceux de la Justice, de l’Enseignement supérieur et de l’Enfance. Ce dernier, Audun Lysbakken, avait pris quatre mois en 2010. À l’inverse, en France, la ministre de la Justice Rachida Dati avait créé la polémique en 2009 en revenant travailler cinq jours seulement après un accouchement. (Belga)

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