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Ukraine : l’Otan veut être « prêt à quoi qu’il arrive »

Le Vif

Le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a une nouvelle fois appelé mardi la Russie à cesser de déstabiliser la situation en Ukraine en exerçant une « pression militaire » sur les frontières de son voisin oriental.

« Je suis très préoccupé par les dernières évolutions en Ukraine, par la poursuite des violences perpétrées par de petits groupes séparatistes et par la pression militaire de la Russie aux frontières ukrainiennes », a-t-il affirmé à son arrivée à une réunion des ministres européens de la Défense à Luxembourg.

« J’appelle la Russie à la désescalade dans la crise, à retirer ses troupes aux frontières ukrainiennes, à stopper la déstabilisation (de la situation en Ukraine) et à dire clairement qu’elle ne soutient pas l’action violente des milices séparatistes pro-russes » présentes dans l’est du pays, a-t-il ajouté.

« La Russie devrait cesser d’être une partie du problème et commencer à être une partie de la solution », a ajouté M. Rasmussen, en assurant que l’Alliance atlantique prendrait les mesures « appropriées » pour assurer la sécurité de ses membres d’Europe de l’est, inquiets de l’attitude russe.

M. Rasmussen devait présenter ces mesures aux ministres européens et qui concernent les forces alliées « en mer, dans l’air et sur terre ».

L’Otan a décidé le déploiement temporaire d’avions-radars Awacs, de tripler le nombre d’avions de combat affectés à la mission de police de l’air au dessus du territoires des pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie).

A partir du 1er mai, des chasseurs britanniques, danois et polonais relaieront les F-15 américains déployés en Lituanie pour protéger l’espace aérien balte, dont le nombre est passé de quatre à six sur décision unilatérale des Etats-Unis.

« Nous devons nous entraîner davantage ensemble », a poursuivi M. Rasmussen, en évoquant la force de réaction rapide de l’Otan, la NATO Response Force » (NRF, composée d’un noyau de 13.000 hommes) et les groupements tactiques de l’Union européenne (GT, en anglais « EU Battle Group » ou EUBG), de taille plus modeste – 1.500 hommes.

« De la sorte, nous serons prêts à quoi qu’il arrive », a ajouté le secrétaire général.

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