© AFP

Pas de révision des accords avec l’Ukraine

Le Vif

pour Poutine si l’opposition arrive au pouvoir Le président russe Vladimir Poutine a affirmé mardi que la Russie ne réviserait pas ses accords économiques avec l’Ukraine si l’opposition arrive au pouvoir, mais a insisté sur la nécessité de voir Kiev honorer ses dettes.

M. Poutine, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à Bruxelles à l’issue du sommet UE-Russie, a affirmé que sur l’Ukraine, il n’y a « pas de divergence politique », mais que « c’est l’intérêt économique qui domine ». Interrogé pour savoir si Moscou reverrait ses accords avec l’Ukraine sur des prêts et dans le domaine de l’énergie en cas d’arrivée de l’opposition pro-européenne au pouvoir, M. Poutine a répondu: « nous ne le ferons pas ».

« Mais ce qui est important pour nous est que l’économie ukrainienne ait du crédit », a-t-il ajouté. Soulignant que Moscou avait offert un prêt de 15 milliards de dollars à Kiev, il a assuré que la Russie « veut être sûre d’être remboursée ». Affirmant que l’Ukraine demandait à la Russie plus de temps pour payer sa dette gazière, M. Poutine a jugé que cela était « très difficile à faire car les plans de Gazprom sont déjà établis ».

Les présidents du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ont défendu l’accord d’association avec l’UE que l’Ukraine a rejeté fin novembre sous la pression de la Russie. Ils ont annoncé que Bruxelles et Moscou avaient décidé de mettre en place des « consultations bilatérales » au niveau des experts pour étudier les « conséquences économiques » de cet accord pour la Russie, de l’industrie automobile aux normes sanitaires.

M. Van Rompuy a réaffirmé que la proposition européenne d’accord d’association avec l’Ukraine ne « mettait pas en danger les liens » de ce pays avec la Russie. Dans le contexte tendu de la crise ukrainienne, les trois dirigeants ont souligné avoir eu des discussions « franches et ouvertes ». M. Van Rompuy a évoqué les « divergences » sur les « relations avec nos voisins communs ».

Mais il a aussi souligné que la coopération avec la Russie était « très vaste », en citant notamment la lutte contre le terrorisme, sur laquelle les deux parties ont adopté une déclaration commune, à quelques jours de l’ouverture des jeux Olympiques de Sotchi.

Les trois dirigeants ont aussi évoqué la possibilité de créer une zone de libre-échange entre l’UE et l’union douanière pilotée par Moscou, un « espace économique commun allant de Lisbonne à Vladivostok », en renvoyant ces discussions au prochain sommet Russie-UE début juin à Sotchi.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire