Verre, j’espère…

AGC Glass Europe, ex-Glaverbel, poursuit son développement en Wallonie. Le groupe japonais a accordé l’autorisation à sa filiale européenne de développer un nouveau centre de recherche sur l’Aéropole de Gosselies.

D’ici à 2013, ils devraient  » être dedans « . Ils, ce sont les chercheurs d’AGC Glass Europe, géant verrier et filiale du Japonais Asahi Glass. L’Aéropole de Gosselies verra donc arriver, sur les 6,5 hectares que s’est offerts le groupe, un tout nouveau bâtiment dédié au département Recherche et Développement (R&D) d’AGC : de 210 personnes travaillant actuellement sur le site de Jumet, on passera ainsi à un effectif d’environ 250 têtes chercheuses. Un joli bond en avant qui se concrétisera quand le bureau d’études et l’architecte auront été désignés et dont la région de Charleroi ne peut que se féliciter.

L’ancrage d’AGC dans le tissu industriel carolo est évidemment étroitement lié au passé de l’entreprise, quand il se conjuguait encore avec le patronyme Glaverbel, fleuron repris il y a près de trente ans par Asahi Glass et rebaptisé, en 2007, AGC Glass Europe.  » Glaverbel explique évidemment en partie pourquoi nous sommes restés à Charleroi. Il faut dire, pour remonter plus loin encore, que cette ville est le berceau du verre industriel : on a construit la première mouture de New York avec du verre carolo !  » rappelle Marc Van Den Neste, CTO (Chief Technology Officer) d’AGC. Avant d’enchaîner également sur la présence d’un maillage industriel intéressant pour un tel centre, qui sert de véritable terrain d’essai pour une série de développements imaginés par le centre R&D.  » Nous travaillons énormément avec les usines AGC situées à nos proches alentours, à Moustier-sur-Sambre, à Roux ou à Seneffe. On profite de ces usines, où sont disposés nos équipements d’essais, pour finaliser nos développements. Ça ne sert à rien d’aller en République tchèque quand on a tout sous la main « , poursuit le patron de la recherche, mentionnant au passage que la Région wallonne n’a jamais été la dernière à mettre la main à la poche pour subsidier l’entreprise.

Tout sur la recherche verte

A la tête du plus grand centre R&D d’Europe (dans le monde, seul celui de Yokohama le devance), Marc Van Den Neste est fier des résultats de ses équipes. Mais il en faut toujours davantage, surtout dans un contexte où la course aux performances énergétiques bat son plein.

Objectif de ce déménagement programmé, qui représente un investissement de 30 millions d’euros, dont 8,4 seront pris en charge par la Région wallonne ? Faire en sorte que la moitié des produits commercialisés dans dix ans par AGC soient toujours à développer à l’heure actuelle.  » Il y a cinq ans, 40 % des produits que nous vendons aujourd’hui n’existaient pas. En matière industrielle, c’est loin d’être négligeable. Pareil pour les budgets qui nous sont alloués pour la recherche : on est à 2,3 % du chiffre d’affaires « , confie-t-il.

Active principalement dans le verre plat lié à l’automobile et aux bâtiments, la société carolo veut s’inscrire comme l’un des fers de lance du sixième pôle de compétitivité du plan Marshall (Nouvelles technologies environnementales). De fait, 70 % du budget R&D concernent des recherches liées au développement vert. On pense notamment aux vitrages isolants ou, dans une mesure assez importante, aux panneaux photovoltaïques. Un véritable filon porteur.

GV

 » Il y a cinq ans, 40 % des produits que nous vendons aujourd’hui n’existaient pas « 

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