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David Cameron remanie son gouvernement sur Twitter

L’annonce du remaniement par le Premier ministre britannique, longtemps synonyme de longues heures d’attente à guetter devant le 10 Downing Street les mines défaites ou réjouies des sortants et des entrants, s’est effectué mardi sur Twitter.

« Je vais procéder à un remaniement aujourd’hui. Consultez ce fil pour vous tenir au courant des dernières mises à jour îRemaniement », a écrit David Cameron, le chef du gouvernement britannique la nuit dernière sur Twitter. Puis tout au long de la journée de mardi, il a égrené les annonces sur ses deux comptes officiels @Number10gov et @David_Cameron, suivis par 3,4 millions de « followers ».

Le remaniement plus ample que prévu du gouvernement rajeuni et féminisé a été dévoilé petit à petit sur la Toile. Mais la méthode n’est pas nouvelle pour David Cameron. Il y avait déjà eu recours pour annoncer un mini remaniement en septembre 2012. L’omniprésence de David Cameron sur les réseaux sociaux constitue toutefois une innovation.

David Cameron, alors dans l’opposition, avait fait part de sa réticence à s’inscrire sur Twitter avec ce jeu de mots: « Le côté instantané, il me semble que trop de tweets font de vous un +twat+ (crétin) ».

Twitter est aussi très utilisé par les membres du gouvernement, tandis que plus de 450 des 650 députés ont créé leur propre compte. William Hague, qui a abandonné son poste de ministre des Affaires étrangères, en était l’un des plus fervents utilisateurs. Il a pour habitude de tweeter ses commentaires à l’adresse de ses 240.000 « followers », quitte à prendre de court son service de presse. C’est d’ailleurs par le biais de son compte @William Hague, qu’il a annoncé sa démission surprise lundi soir.

Twitter est aussi un moyen pour les promus de se féliciter de leurs nouvelles fonctions et pour les autres de justifier leur mise à l’écart. L’ancien ministre à la Défense Liam Fox, pressenti pour entrer dans le nouveau gouvernement, a ainsi précisé sur Twitter qu’on lui avait soumis une proposition qu’il avait déclinée, mettant fin aux rumeurs qui sous-entendaient qu’il n’avait pas été retenu.

Cependant, Philip Hammond, ancien ministre de la Défense et remplaçant de William Hague aux Affaires étrangères, ne dispose pas encore de compte Twitter. C’est « trop tôt » pour dire comment il va utiliser les réseaux sociaux, a déclaré un de ses porte-paroles.

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