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Des bons d’Etat contre une régularisation fiscale ?

Plus de deux milliards d’euros en quatre jours à peine. C’est la ruée vers le bon d’Etat. Et la dernière souscription rapporte gros au Trésor public. Tout le monde s’en félicite. Mais il y avait encore mieux à faire, doit penser Didier Reynders (MR). Si ça ne tenait qu’au ministre des Finances, il aurait été encore plus loin: en liant investissement dans des bons d’Etat et régularisation fiscale.

« Les personnes qui veulent rapatrier leur capital en Belgique pourraient investir cet argent dans des bons d’Etat durant une certaine période », suggérait Didier Reynders devant les sénateurs, dès janvier 2011. C’était une façon comme une autre de se racheter une conduite après avoir placé son argent sous des cieux fiscalement plus cléments.

L’effet d’aubaine n’a pas été mis à profit par les négociateurs réunis autour de Di Rupo. La piste de réflexion lancée par Reynders a tourné court, faute de régularisation fiscale proprement recalée. Tant pis, le grand argentier est déjà passé à autre chose. Il voit même plus grand: un gros emprunt d’Etat, lancé l’an prochain auprès de la société belge, qui mettrait la Belgique à l’abri de la spéculation. Un gisement de 40 milliards d’€ est à portée. Cette fois, l’écoutera-t-on enfin ?

P.Hx

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