Syrie – Le chef du Front al-Nosra appelle à un cessez-le-feu entre jihadistes et rebelles

(Belga) Le chef du Front al-Nosra, branche officielle d’Al-Qaïda en Syrie, a appelé à un cessez-le feu dans les combats qui opposent dans ce pays les rebelles aux jihadistes de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL).

« Cette circonstance malheureuse nous a poussés à lancer une initiative en vue de sauver la situation. Elle consiste à former un comité basé sur la loi islamique et composé de toutes les brigades importantes, à établir un cessez-le-feu, à procéder à un échange des prisonniers et à donner la priorité au combat contre le régime », a affirmé Abou Mohammad al-Jolani, dans un enregistrement audio posté mardi sur le compte twitter d’al-Nosra. Depuis vendredi, de violents affrontements opposent trois coalitions rebelles à l’EIIL, un groupe originaire d’Irak et qui était jusqu’à récemment un allié de la rébellion face aux forces du président Bachar al-Assad. Selon lui, « certaines parties ont accepté ces propositions, d’autres ont subordonné leur accord à l’acceptation de la partie adverse et d’autres parties se sont défilées, mais l’offre telle qu’elle est, ou avec des modifications, est toujours sur la table pour sauver la situation ». Le Front al-Nosra, qui s’est constitué en janvier 2012 a refusé en avril 2013 la proposition faite par Abou Bakr al-Bagdadi, chef de l’Etat islamique d’Irak de fusionner pour former l’EIIL. Dans les combats actuels, le Front combat dans la majorité des cas avec les rebelles ou s’abstient de participer aux affrontements. Abou Mohammad al-Jolani accuse l’EIIL « d’avoir mené sur le terrain une politique qui a été un facteur important dans le déclenchement du conflit », et regrette qu’il « n’ait pas été possible de trouver une solution fondée sur la loi islamique entre les principales brigades pour résoudre le conflit ». « Ceci a a conduit à un très violent combat qui risque de nous coûter cher sur le terrain si ça continue, notamment les fronts d’Alep, pour les assiégés à Homs, les habitants de Damas et de la Ghouta », dit-il. « Si le conflit n’est pas réglé, le jihad formé par les mouhajirine (combattants étrangers) et les Ansar (combattants locaux) risque de perdre beaucoup de terrain, le régime va pouvoir trouver un nouveau souffle alors qu’il était proche de l’effondrement et l’Occident et la rafidaine (chiites et alaouites) vont trouver un grand espace », met-il en garde. (Belga)

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