Hollande dessine une vaste réforme pour restaurer la « force économique » de la France

(Belga) Attendu sur sa vie privée, François Hollande a dessiné mardi lors d’une conférence de presse très attendue une vaste réforme économique, avec la fin des cotisations familiales des entreprises d’ici 2017, qu’il a présentée comme le « plus grand compromis social depuis des décennies ». Le président de la République a ainsi précisé les contours du « pacte de responsabilité » évoqué lors de ses voeux aux Français le 31 décembre.

« J’ai une conviction profonde: si la France veut garder son influence dans le monde (…) alors elle doit impérativement retrouver de la force économique », a lancé M. Hollande sur un ton grave. Face à une « crise longue, profonde, sans doute sous-estimée, y compris par nous mêmes », le chef de l’Etat a appelé à lancer une « bataille » économique et sociale. « Les premiers résultats sont là, ils sont fragiles, trop fragiles », a-t-il concédé. Pour remédier à cette situation, il faut selon lui se démarquer de la philosophie socialiste traditionnelle et agir sur « l’offre ». Le président de la République entend ainsi supprimer d’ici 2017 les cotisations familiales « pour les entreprises et les travailleurs indépendants », d’un montant total de 30 milliards d’euros. Il a assuré dans le même temps qu’il n’y aurait « pas de transfert de charges des entreprises vers les ménages ». La décentralisation devrait aussi connaître, a-t-il promis, une nouvelle étape ambitieuse avec des transferts de compétences vers les régions, dont le nombre (22) pourrait « évoluer ». Les économies budgétaires restent aussi de mise. Mais pour éviter les coupes « aveugles », un « Conseil stratégique de la dépense publique » se réunira « chaque mois » autour de lui pour fixer les priorités et « évaluer les politiques publiques ». La jeunesse reste aussi une priorité de son quinquennat, avec la présentation dès mercredi, d’un plan contre les inégalités scolaires. Abordant la situation de la Centrafrique, François Hollande a assuré que son pays n’avait « pas vocation à choisir les dirigeants de la Centrafrique ». « La France aide, elle ne se substitue pas, ce temps là est terminé », a-t-il poursuivi, évoquant l' »espoir » d’un apaisement en RCA, où la France a déployé 1.600 soldats. (Belga)

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