Cinquante agents en plus pour lutter contre la cybercriminalité

(Belga) Cinquante agents supplémentaires seront engagés cette année pour lutter contre la cybercriminalité. Dix d’entre eux travailleront au Centre pour la cybersécurité dont le conseil des ministres a approuvé le cadre légal. Ce renfort était indispensable: l’an passé, la « Computer Emergency Response Team » (CERT.be) a reçu pas moins de 500 signalements par mois, qui correspondaient à une moyenne de 304 incidents, a expliqué mardi le conseiller en sécurité du premier ministre, Pascal Petry, devant le Sénat. Outre le cadre légal du nouveau centre, le gouvernement a dégagé un budget de 10 millions d’euros affectés à la lutte contre ce phénomène.

Egalement entendus, les dirigeants de la Federal Computer Crime Unit (FCCU) de la police fédérale et de CERT.be, Luc Beirens et Christian Van Heurck, ont insisté sur la nécessité de disposer de plus de moyens. La FCCU emploie directement 27 équivalents temps plein et compte, dans ses 25 centres régionaux, 180 équivalents temps plein, en plus des 3 magistrats spécialisés du parquet fédéral. Le cadre de la CERT se compose quant à lui de 5 ETP en charge de l’analyse, un coordinateur et un chargé de communication. La criminalité électronique connaît un essor spectaculaire, ont affirmé les deux hommes: en 2010, la CERT recevait 178 signalements par mois, soit presqu’un tiers du nombre actuel. Pour y faire face, il est nécessaire de disposer des compétences et de l’équipement adéquats, ont-ils insisté. Lorsque Belgacom a découvert l’an passé la piraterie dont il était la victime, il a fait appel à une société étrangère pour résoudre le problème parce que ni les pouvoirs publics, ni le secteur privé en Belgique n’avaient le savoir-faire nécessaire. « Que ferons-nous si une institution publique est victime d’une telle attaque », a souligné M. Beirens. (Belga)

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