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Bruxelles: le budget 2016 est adopté, l’opposition critique les priorités d’investissements

Le conseil communal de la Ville Bruxelles a donné son feu vert, lundi en fin de soirée, au projet de budget de la plus vaste commune de la Région-capitale, pour 2016.

L’opposition n’a affiché que peu de doutes quant au niveau de sérieux de l’exercice auquel s’est livrée la majorité en matière de technique budgétaire pure, la félicitant même d’avoir maintenu ses principales taxes à leur niveau, en particulier les additionnels à l’IPP à 6%, un taux très faible par rapport à la moyenne régionale. Sans surprise elle a affiché une grille de lecture sensiblement différente de celle du collège sur les options politiques du projet.

« Le budget est à l’équilibre financier, mais pas à l’équilibre politique qui est rompu au détriment des libéraux », a dit d’emblée Christian Ceux (cdH). Pour lui, la ventilation du budget extraordinaire devrait accorder le label « grands projets » au singulier car « il n’y en a qu’un, le piétonnier » au sujet duquel « il y a toujours beaucoup trop de questions et pas assez de réponses ». On en fait en outre trop peu, à ses yeux, pour l’emploi et le commerce, et pour les habitants de la Ville.

En ces temps de niveau de menace terroriste élevée, Bart Dhondt (Ecolo/Groen) a évoqué quatre risques justifiant le vote négatif des Verts: celui d’un accroissement de l’endettement lié à un programme d’investissement hors subsides trop important; celui de voir les grands projets considérés comme plus importants que les besoins des habitants, tels qu’en atteste le report de projets de places dans les écoles et d’économies d’énergie; celui de la hausse, d’année en année, des frais de fonctionnement; et celui lié à une estimation trop optimiste des recettes en regard de l’impact économique du niveau de la menace terroriste.

Fabian Maingain (DéFI) a quant à lui jugé que l’équilibre budgétaire n’est atteint que de manière très virtuelle, car il n’y a pas de réserve pour compenser le déficit des hôpitaux publics.

Soutenant plutôt le collège face à l’instabilité créée, selon lui, par le fédéral quant aux recette des additionnels à l’IPP pour les communes, Fabian Maingain a déploré une trop grande dépendance aux subsides d’autres niveaux de pouvoir dans les projets d’investissements.

Pour lui, on ne voit par ailleurs pas bien comment les priorités en matière d’économie et d’emploi, ainsi que d’identité des différentes artères commerçantes se dessinent.

Avec un budget extraordinaire de 136 millions d’euros, on est au-dessus d’un budget d’investissement qui permet de contenir la dette, a-t-il déploré par ailleurs.

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