Confédéralisme (2)

Négocier le confédéralisme me semble illusoire et inutile. Tout d’abord parce que l’histoire des différentes réformes institutionnelles démontre que l’appétit du lion des Flandres est insatiable. […] Les francophones devraient plutôt prendre acte de cette évolution que rien ne semble arrêter pour négocier les modalités de séparation. A commencer par les frontières des deux entités en devenir. Car il faudra inévitablement crever l’abcès constitué par ces communes où les francophones sont en majorité : Bruxelles et certaines communes à facilités. Il faut donc que les partis francophones revendiquent ces territoires qui, de facto, ne feront plus partie de la Flandre. Cela confrontera les partis flamands aux conséquences de leur démarche. […] Si la Flandre veut son indépendance, qu’elle en paie comme prix le renoncement à une partie de son territoire. Car on ne peut imaginer un Etat flamand indépendant dans lequel les francophones, devenus minoritaires, seront respectés, eux qui sont soumis depuis des années à des tracasseries administratives en tous genres dans les communes de la périphérie. Tout au contraire, l’indépendance entraînerait un déchaînement antifrancophone que plus rien ne pourra brider.

Pierre Fivet, Woluwe-Saint-Lambert

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