Thaïlande – Le gouvernement demande à l’armée de sécuriser les futures élections

(Belga) Le gouvernement thaïlandais a demandé vendredi à l’armée d’assurer la sécurité lors des élections législatives de février prochain, dont il avait refusé la veille l’éventualité de les reporter au vu des manifestations violentes. Le vice-Premier ministre Surapong Tovichakchaikul a fait une déclaration en ce sens lors d’une élocution télévisée, au lendemain d’affrontements entre manifestants et policiers qui ont fait deux morts et plus de 150 blessés.

Jeudi, de violents heurts ont eu lieu entre la police et des manifestants décidés à empêcher le dépôt des candidatures aux législatives. Un manifestant est décédé de ses blessures, et un policier a été tué par balles. La Première ministre Yingluck Shinawatra est dans une impasse, face à une mobilisation qui ne faiblit pas et a mobilisé récemment jusqu’à plus de 150.000 manifestants par jour. Depuis des semaines, ils réclament son départ, l’accusant d’être la marionnette de son frère Thaksin, ex-Premier ministre en exil. L’opposition est quant à elle accusée de vouloir recréer une situation similaire à celle de 2006, quand l’armée était intervenue après des mois de chaos politique. « Ne nous mettez pas au milieu du conflit », a déclaré vendredi le chef de l’armée de terre, Prayut Chan-O-Cha, lors d’une conférence de presse, interrogé sur la présence de militaires pour surveiller les bureaux de vote. Il n’a pas non plus exclu la possibilité d’un coup d’Etat. « La porte n’est ni ouverte ni fermée. Tout peut arriver », a-t-il dit. Le 14 décembre, l’armée thaïlandaise avait pourtant rejeté un appel des opposants à rejoindre leurs rangs, affirmant prôner la « négociation » et la participation aux élections anticipées de février. Les généraux semblent jusqu’ici réticents à réellement intervenir dans cette crise. (Belga)

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