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Olli Rehn et Antonio Tajani deviennent vice-présidents… du Parlement européen

Le Vif

L’Italien Antonio Tajani et le Finlandais Olli Rehn, qui étaient jusqu’il y a peu vice-présidents de la Commission européenne, ont été élu mardi à la vice-présidence… du Parlement européen. Ce troc de positions n’est qu’une des étapes d’un grand jeu européen de chaises musicales qui se poursuivra dans les prochains mois.

Après avoir réélu Martin Schulz à sa tête, les eurodéputés ont procédé à l’élection de 14 vice-présidents. L’exercice était peu risqué, étant donné que seuls 15 candidats se présentaient. Seul le candidat eurosceptique Fabio Massimo Castaldo, issu du parti grilliste, n’a pas été élu.

Au final, six vice-présidents sont issus des rangs du PPE (conservateurs pro-européens), trois du groupe S&D (social-démocrate), deux ALDE (libéral), un GUE (gauche radicale), un ECR (conservateur eurosceptique) et une verte.

Au sein de la Commission européenne, les tâches d’Olli Rehn (affaires économiques et financières) et d’Antonio Tajani (industrie) ont été reprises provisoirement par Siim Kallas et Michel Barnier.

Deux autres commissaires élus au Parlement sont remplacés. La Luxembourgeoise Viviane Reding (justice) par Johannes Hahn et le Polonais Janusz Lewandowski (budget) par Andris Piebalgs.

Ces remplacements sont provisoires: les gouvernements des pays concernés doivent en effet désigner des remplaçants pour leurs commissaires en partance. La Finlande a déjà choisi son ancien Premier ministre Jyrki Katainen, qui doit recevoir l’aval du Parlement européen avant de prendre ses fonctions. M. Katainen sera ensuite reconduit dans la prochaine Commission européenne de Jean-Claude Juncker, où il convoite un poste important.

Ce n’est pas le cas de Ferdinando Nelli Feroci. Cet ambassadeur italien ne siégera à la Commission – après aval du Parlement – que jusqu’à l’entrée en fonction de la nouvelle équipe en novembre. Au sein de celle-ci, l’Italie de Matteo Renzi a de hautes ambitions. Elle voudrait bien placer Federica Mogherini au poste de haute représentante pour la politique étrangère.

Côté polonais, Jacek Dominik devrait assurer l’intérim jusqu’en novembre pour remplacer M. Lewandowski. Mais dans la prochaine Commission, Varsovie a dans sa manche elle aussi plusieurs candidats lorgnant sur de hautes responsabilités. C’est notamment le cas de Radoslav Sikorski, qui se verrait bien à la tête de la diplomatie de l’Union. Il est toutefois très improbable que les 28 nomment à ce poste un homme connu pour son opposition farouche à la Russie.

Les désignations les plus importantes devraient avoir lieu lors d’un sommet à Bruxelles le 16 juillet, où les chefs d’Etat et de gouvernement devraient se prononcer sur le haut représentant pour la politique étrangère, le président du Conseil européen et le président de l’eurogroupe. Les postes de commissaires seront ensuite attribués par Jean-Claude Juncker en coopération avec les gouvernements nationaux.

Entre le Parlement et le Conseil, la zone euro et l’hors zone euro, le nord et le sud, l’est et l’ouest, les hommes et les femmes, les équilibres seront très délicats à trouver.

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