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La candidature de la Turquie à l’UE « sur la table » après le référendum

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé dimanche que la question de l’adhésion de son pays à l’Union européenne (UE), au point mort depuis des années, reviendrait « sur la table » après le référendum dimanche prochain sur l’extension des pouvoirs présidentiels.

Dans un discours prononcé à Izmir, ville de l’ouest de la Turquie sur les bords de la mer Egée, M. Erdogan s’en est de nouveau pris à l’Europe avec laquelle les relations se sont tendues ces dernières semaines, après l’interdiction de meetings en sa faveur dans plusieurs pays.

« L’Europe va payer pour ce qu’elle a fait. Si Dieu le veut, la question de l’Union européenne sera de nouveau sur la table après le 16 avril (date du référendum, ndlr) », a déclaré le chef de l’Etat, sans toutefois préciser quelle orientation il pensait donner à cette question.

Le processus d’adhésion de la Turquie à l’UE est à l’arrêt depuis plusieurs années et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a réaffirmé le mois dernier que le rétablissement de la peine de mort lui empêcherait l’entrée dans l’UE.

Or, dimanche, M. Erdogan a expliqué que si le Parlement turc approuvait le retour de la peine capitale et qu’il devait promulguer la loi, il y apposerait sa signature « sans hésitation ».

La réforme constitutionnelle controversée sur laquelle les Turcs sont appelés à voter dimanche prochain renforcerait considérablement les pouvoirs du président turc.

A une semaine du référendum, les analystes prévoient un résultat serré, malgré une nette domination de la campagne du « oui » dans les médias.

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