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Charles Michel veut une réforme fiscale

Le Vif

Le MR a fait dimanche d’une réforme fiscale sa priorité pour la prochaine législature, au fédéral comme dans les Régions. Réunis en congrès à Louvain-la-Neuve, les Réformateurs ont approuvé une série de propositions dans le but de réduire de 5 milliards d’euros les impôts.


Le président du parti, Charles Michel, a plaidé en faveur d’un « électrochoc de la fiscalité ». Le MR veut créer un taux d’imposition à 0 pc sur la tranche de revenus annuels comprise entre 0 et 13.000 euros, et de cette manière supprimer les pièges à l’emploi en augmentant le salaire poche de celui qui décroche un travail. « Quand on travaille, on doit gagner plus que quand on ne travaille pas », a souligné M. Michel qui a martelé la volonté de son parti: être le « bouclier de la classe moyenne ». Les Réformateurs veulent aussi relever la tranche d’imposition de 50 pc des revenus pour qu’elle passe de 3.000 euros bruts par mois à 4.000 euros bruts.

Pour les entreprises, ils réclament une diminution du taux nominal de l’impôt des sociétés, qui passerait de 33,9 pc à 23 pc et 20 pc pour les PME. Dans ces conditions, ils se montrent favorables à une réforme progressive des intérêts notionnels. Si le MR compte sur les effets retour des diminutions d’impôt pour financer sa réforme fiscale, il mise aussi sur une réduction des dépenses publiques. « Nous en avons assez que, pour payer la facture des dérapages publics, les travailleurs soient pris pour les cochons payeurs », a lancé M. Michel. Invité du congrès, Michel Delbaere, président du Voka (fédération patronale flamande), a fait écho à cette revendication en appelant les hommes politiques à conclure un nouveau grand pacte qui limiterait ces dépenses pour permettre à la Belgique de faire face au vieillissement, à la manière des pactes qui conduit à la création de la sécurité sociale, à la dévaluation du franc en 1982 ou ont permis à la Belgique d’adopter l’euro. « Que les politiques se rencontrent avant les élections pour un pacte qui, le 26 au matin (le lendemain du scrutin du 25 mai, ndlr), permettra de gouverner », a-t-il demandé.

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