Le Premier ministre français, Edouard Philippe © BELGA

« Nous serons prêts » en cas de Brexit « dur », assure le Premier ministre français

Le Vif

« Nous serons prêts en cas de Brexit dur », a assuré vendredi Edouard Philippe lors d’un déplacement à Calais, au lendemain du déclenchement d’un plan de préparation à une sortie sans accord du Royaume-Uni, de « moins en moins improbable ».

Accompagné des ministres Gérald Darmanin, chargé des douanes, et Nathalie Loiseau (Affaires européennes), le Premier ministre a constaté l’avancée des travaux d’aménagement sur le site d’Eurotunnel avant de rencontrer des responsables du port, des fonctionnaires des douanes et des opérateurs transmanche.

Il a ensuite échangé pendant plus d’une heure avec des dirigeants de PME au sujet du dispositif d’accompagnement face à un Brexit « dur », trois jours après le rejet de l’accord européen par le Parlement britannique.

« Ce que je constate, c’est que le 30 mars, si le Brexit dur devait intervenir, nous serons prêts », a déclaré le Premier ministre à la presse à l’issue de cette réunion.

« Les travaux auront été réalisés, les recrutements auront été faits, les procédures auront été mises en oeuvre – ou adaptées lorsqu’elles existent déjà – pour faire en sorte que ce Brexit +dur+ puisse se passer dans les meilleures conditions pour nos concitoyens », a-t-il ajouté.

Commerçants, sociétés de transports et responsables de la pêche s’inquiètent de l’approche du 29 mars, date prévue du départ du Royaume Uni de l’Union européenne. Le port de Calais, plus important port français de voyageurs et situé à une trentaine de kilomètres des côtes britanniques, est en première ligne.

Le plan déclenché jeudi par la France prévoit notamment 50 millions d’euros de travaux d’aménagement dans les ports et les aéroports et près de 600 embauches, notamment de douaniers et vétérinaires.

« Cela fait un an que nous travaillons sur un Brexit dur », a affirmé Jean-Marc Puissesseau, président de la Société d’exploitation des ports du détroit (SEPD, regroupant les ports de Boulogne-Calais), rappelant que « le port de Calais a entrepris environ six millions d’euros de travaux pour pouvoir organiser les flux à l’export et à l’import suite au Brexit ».

M. Philippe s’était déjà rendu à Dunkerque en novembre pour une visite similaire, alors que les ports du littoral nord, ainsi que les pêcheurs français, s’annoncent comme les secteurs les plus affectés par le Brexit.

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