Facebook fête ses dix ans sans fanfare

(Belga) Le premier réseau social en ligne mondial, Facebook, fête ses dix ans mardi, un anniversaire qui s’annonce sans grand apparat malgré l’incroyable croissance affichée par le groupe.

En dix ans, le trombinoscope en ligne démarré en janvier 2004 dans une chambre de Harvard s’est transformé en une entreprise mondiale connectant plus d’un milliard de personnes et affichant plus de 150 milliards de dollars de capitalisation boursière. Son patron-fondateur, Mark Zuckerberg, est l’un des plus jeunes milliardaires de la planète avec une fortune évaluée à près de 30 milliards de dollars par la société spécialisée Wealth-X. Le réseau social a toutefois dû dépasser des débuts boursiers désastreux. Son introduction très attendue sur la plateforme électronique Nasdaq en mai 2012 avait été assombrie par une accumulation de problèmes techniques le premier jour, puis une chute du cours. En trois mois, l’action avait perdu plus de la moitié de sa valeur d’introduction pour tomber jusqu’à 17,73 dollars. Elle s’est bien reprise depuis, enregistrant même la semaine dernière un record historique à 61,08 dollars, un revirement boursier dû à un virage réussi du groupe vers le mobile. Facebook est en effet l’un des grands acteurs de la toile ayant le mieux géré pour l’instant un changement majeur dans les habitudes des internautes: ils se connectent de plus en plus avec un smartphone plutôt qu’un ordinateur. Facebook a également délogé l’an dernier le groupe internet Yahoo! de la deuxième place du marché mondial de la publicité numérique, dont il s’est adjugé 5,7% des recettes, selon des estimations de la société spécialisée eMarketer. La croissance de Facebook n’a pas été sans polémiques. A commencer par celles sur son utilisation des données privées, récurrentes à chaque modification de ses critères de confidentialités. Un accord trouvé fin 2011 avec les autorités américaines prévoyait d’ailleurs que ses pratiques en la matière soient surveillées pendant dix ans. A l’image d’autres géants du secteur technologiques, Facebook a aussi dû s’expliquer à la suite des révélations l’an dernier sur la surveillance des internautes par les services de renseignements américains. Il a encore dévoilé lundi avoir reçu des mandats concernant 5.000 à 6.000 comptes sur les six premiers mois de 2013, et 4.000 à 6.000 sur les six mois derniers mois de 2012. Plus récemment, une série d’études ont aussi alimenté des craintes d’une désaffection des adolescents pour Facebook, désormais considéré comme moins branché que de nouveaux rivaux comme Twitter, Snapchat ou Instagram. Aucun n’a toutefois jusqu’ici atteint son échelle. (Belga)

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