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Elections 2014: PTB-GO!, la triple alliance de l’extrême gauche

Le Vif

Le Parti du travail de Belgique (PTB), la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) et le Parti communiste (PC) se sont unis sous le sigle PTB-GO! (Gauche d’Ouverture) en vue des élections du 25 mai.

Persuadés que le scrutin de mai 2014 marquera le retour de « la gauche de la gauche » dans plusieurs assemblées du pays, le Parti du travail de Belgique (PTB), la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) et le Parti communiste (PC) se sont unis sous le sigle PTB-GO!, ont annoncé leurs représentants lundi.

Cette alliance rare vise à répondre à certains appels syndicaux, comme celui de la FGTB de Charleroi qui avait demandé le 1er mai 2012 un rassemblement autour d’une « alternative anticapitaliste à gauche du PS et d’Ecolo ». Elle cherche aussi à concrétiser un « moment historique », a souligné le porte-parole du PTB Raoul Hedebouw, rappelant les bons résultats obtenus dans de grandes villes aux élections communales et provinciales de 2012.

« On ne divise pas la gauche mais nous la renforçons, en apportant de l’espoir à une partie du peuple de gauche qui est désillusionnée », a souligné M. Hedebouw au cours d’une conférence de presse dans un bistrot du centre-ville bruxellois.

Les intervenants ont souligné leur opposition aux votes du PS et d’Ecolo en faveur du traité budgétaire européen (TSCG), ou aux durcissements des règles d’accès au chômage.

« Ce parti a évolué », a affirmé l’ex-sénateur Ecolo Josy Dubié, relevant la place qu’occupait désormais l’écologie au PTB. La philosophe Isabelle Stengers (ULB) a elle insisté sur la « nécessaire insoumission par rapport à ceux qui disent que la crise n’est qu’un mauvais moment à passer ».

« Ne soyons pas naïfs, quelques élus PTB-GO! ne permettront pas de changer les rapports de force, mais ils seront d’importants relais dans les parlements » dans des débats tels que la défense des services publics ou « une vraie fiscalité des entreprises », a affirmé le journaliste Hugues Le Paige, venu soutenir l’initiative.

Pour le syndicaliste hennuyer Carlo Briscolini (FGTB), l’union des trois partis doit être vue comme un rassemblement « aux côtés du PS et d’Ecolo, sans exclure qui que ce soit ». Ces deux derniers partis ont été sollicités pour adhérer à la démarche, mais ont préféré garder leur identité, a-t-il fait observer.

Pour la LCR et le PC, l’alliance apparaît à la fois de conviction et de raison. « Nous avons été antagonistes par le passé, mais il y a eu des évolutions internes. Et se présenter seuls pourrait être négatif, si quelques voix venaient à empêcher une formation plus importante » de décrocher un élu, a commenté Jean Fagard, porte-parole du bureau du PC.

« Nous préserverons des revendications propres, mais il faut un relais dans les assemblées pour remettre en cause les lois du néolibéralisme et du capitalisme. Le sigle PTB a percé en 2012, il faut privilégier ce qui rassemble », a ajouté Daniel Tanuro, membre de la direction de la LCR.

L’ancienne syndicaliste chrétienne Irène Petre (CNE), l’historienne Anne Morelli (ULB), la virologue Lise Thiry figurent parmi la quinzaine de personnalités signataires de l’appel constitutif de cette union de la gauche radicale, qui espère décrocher au moins un élu dans le Hainaut, la province de Liège et la province d’Anvers.

Au nord du pays, le PTB (PVDA) ne présentera pas la même union « d’ouverture », mais des membres de la LCR seront présents sur ses listes.

D’autres partis de gauche moins historiques que le PTB, la LCR et le PC ne figurent pas dans cette union, comme le jeune Mouvement de gauche ou le plus récent encore mouvement VEGA.

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