Sept morts lors de pillages en Argentine en pleine grève de la police

(Belga) Sept personnes sont décédées entre lundi et mardi lors de violences au cours de pillages dans des provinces du nord de l’Argentine, où la police est en grève, a-t-on appris auprès des autorités locales.

« Nous avons quatre morts: trois civils dont nous pensons qu’ils participaient aux pillages et un commissaire adjoint de 35 ans », a indiqué une source au gouvernement local de la province de Chaco (nord-est). Dans la province de Jujuy (nord), « il y a eu deux morts: un dans la ville de San Pedro et un autre à Perico », a confirmé à l’AFP une autre source parmi les autorités locales de cette province. Une septième personne est décédée dans la province de Tucuman (nord). Le bilan des violences consécutives à cette grève des policiers entamée il y a une semaine s’établit désormais à neuf morts, une centaine de blessés et plusieurs dizaines d’interpellations. Le phénomène, parti de Cordoba (centre du Mexique), où des troubles ont éclaté mardi et mercredi, s’est étendu à des villes des provinces d’Entre Rios et Buenos Aires. Le mouvement de protestation de policiers d’une dizaine de provinces, revendiquant des salaires plus élevés, ne touche pas la police fédérale. Les actes de pillage sont récurrents en Argentine depuis la fin des années 1980. Pour le sociologue Enrique Zuleta Puceiro, c’est une particularité argentine, l’expression d’une tension sociale dans un pays rongé par l’inflation. Fin 2001, une explosion sociale d’une grande violence avait surgi alors que le pays s’enfonçait dans une grave crise économique. Il y a un an, des pillages de supermarchés avaient eu lieu dans plusieurs villes d’Argentine. (Belga)

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