USA: deuxième exécution en Oklahoma avec un barbiturique controversé

(Belga) L’Oklahoma, un Etat du sud des Etats-Unis, a procédé jeudi à sa deuxième exécution de l’année par l’injection d’un nouveau barbiturique, sur fond de controverse sur les souffrances que les condamnés peuvent endurer au cours de procédures expérimentales. Kenneth Hogan, 52 ans dont 27 dans le couloir de la mort, a ainsi été déclaré mort à 18H30 heure locale, a indiqué Jerry Massie, porte-parole des autorités pénitentiaires de l’Etat.

L’homme avait été condamné à mort pour le meurtre en 1988 à coups de couteau d’une femme avec laquelle il venait de fumer du cannabis. Il a reçu une injection à dose létale de pentobarbital, un anesthésiant communément utilisé pour euthanasier les animaux, que l’Etat a acquis auprès d’un préparateur en pharmacie non agréé. Comme d’autres Etats américains, l’Oklahoma, confronté à l’épuisement de ses stocks de barbiturique, s’était tourné vers cette officine non homologuée au niveau fédéral après le refus des fabricants européens d’en fournir pour les exécutions humaines. Mais ces sociétés de préparation en pharmacie sont placées sous l’autorité des Etats et non de la loi fédérale régissant les grands laboratoires. Leurs produits ne sont donc pas homologués par l’Agence fédérale du médicament. Hogan est le deuxième condamné d’Oklahoma à être exécuté avec ce produit. Dans l’Ohio (nord), Dennis McGuire, exécuté le 16 janvier avec un mélange médicamenteux qui n’avait jamais été testé non plus, a semblé suffoquer et se débattre, selon les témoins, pendant un processus plus long qu’à l’habitude. L’exécution de Hogan est la cinquième exécution en 2014 aux Etats-Unis, dont deux en Oklahoma. (Belga)

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