Le 8 novembre 2016, Ilhan Omar avait été élue, contre toute attente, à la Chambre des représentants du Minnesota. © S. MATUREN/AFP

Une ex-réfugiée en route pour le Congrès américain

La  » politique de peur  » de Donald Trump l’a décidée à se lancer dans la course au Congrès. De fait, Ilhan Omar, 36 ans, est un concentré des phobies du président américain : ex-réfugiée, progressiste, noire, musulmane. Elle a fui la violence de sa Somalie natale, à l’âge de 8 ans. En novembre 2016, l’élection de la démocrate à la Chambre des représentants du Minnesota avait déjà créé la surprise. Cette fois, avec un programme prônant la santé pour tous, un salaire minimum horaire de 15 dollars (contre 7,25 au niveau fédéral) et la gratuité de l’entrée à l’université, elle a emporté, le 14 août, la primaire de son parti, préliminaire aux élections législatives de mi-mandat, le 6 novembre prochain. Dans sa circonscription acquise aux démocrates, ses chances sont bonnes : l’élu sortant, Keith Ellison, candidat au poste de procureur général de l’Etat, est en effet le… premier musulman élu à la chambre basse, il y a douze ans. Ilhan Omar ne sera sans doute pas la seule femme musulmane à siéger au Capitole l’an prochain. En l’absence d’autres candidatures, Rashida Tlaib, une Américano-Palestinienne de 42 ans, est, elle aussi, quasiment assurée de faire son entrée au Congrès après sa victoire à la primaire démocrate dans le Michigan. 2018 se distingue par des candidatures atypiques et un millésime exceptionnellement féminin : au terme des primaires du mois d’août, 185 postulantes vont tenter de conquérir la Chambre des représentants. Soit 18 de plus qu’en 2016, qui était déjà une année record.

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