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Israël assouplit les critères pour le port d’armes et rend éligible une foule de civils

Le Vif

Israël a annoncé lundi l’assouplissement des conditions d’éligibilité au port d’armes, autorisant théoriquement jusqu’à 600.000 civils supplémentaires à demander un permis.

Les autorités s’attendent toutefois à ce que seulement 35.000 personnes soumettent une demande, a indiqué une source au sein du ministère de la Sécurité publique sous le couvert de l’anonymat.

Les nouvelles conditions, entrées en vigueur lundi, permettent désormais à tout Israélien ayant bénéficié d’une solide formation au combat d’infanterie de demander une autorisation.

Sauf exceptions, le service militaire est obligatoire en Israël pour les hommes et les femmes à partir de 18 ans, mais une minorité reçoit la dite formation.

Le critère essentiel pour recevoir un permis était jusqu’alors, outre la profession, le lieu de résidence. Les Israéliens vivant ou travaillant en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, recevaient souvent une licence.

Parmi les 8.5 millions d’Israéliens, 140.000 en sont déjà détenteurs.

Si les autorités affirment que cette décision vise à accroître la sécurité, notamment vis-à-vis des attaques de Palestiniens, ses détracteurs affirment qu’elle ne fera qu’encourager la violence.

« Beaucoup de civils ont déjà sauvé des vies lors d’attentats, perpétrés notamment par des loups solitaires. Plus ils seront entraînés à porter une arme, plus grandes seront les chances de contrecarrer les attaques et de réduire les pertes humaines », a expliqué lundi soir dans un communiqué le ministre de la Sécurité publique, Gilad Erdan.

Il a par ailleurs assuré mardi lors d’une intervention à la radio publique que les candidatures au port d’armes seraient strictement étudiées, jugeant les critères d’obtention parmi « les plus stricts ».

« Nous examinons le passé des gens, leur état de santé, notamment leur santé mentale – il faut des autorisations du ministère de la Santé et de la police », a-t-il expliqué.

Dans un contexte de conflit persistant, Israël et les Territoires palestiniens ont connu à partir d’octobre 2015 une vague d’attaques à l’arme blanche souvent commises par des Palestiniens isolés contre les forces de sécurité ou des civils israéliens.

Des dizaines d’agresseurs palestiniens ont été abattus par les forces israéliennes ou, dans certains cas, par des civils. Ces attaques sont désormais plus rares.

AFP

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