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Un chat « diabolique » terrorise un village britannique

Le Vif

La ville de Little Treviscoe, dans le sud de l’Angleterre, est le théâtre des attaques répétées de Shiny, un chat. Certaines ont nécessité une hospitalisation. Les riverains sont ulcérés.

La terreur ronronne à Little Treviscoe, au sud de l’Angleterre. Dans cette contrée jusqu’ici paisible, cinq attaques parfois violentes ont été recensées au mois de novembre. L’auteur de ces méfaits? Shiny, un chat aux poils noirs et aux yeux jaunes, très vite surnommé « devil cat » (le « chat diabolique »), et catapulté à la Une du Daily Mail, du Telegraph, et même de Fox News.

Des attaques qui irritent la population

Paula Burton, une habitante 42 ans, a par exemple dû être hospitalisée après la visite du chat. « Il s’est accroché à mon bras avec ses griffes. Il m’a finalement lâchée mais j’ai quand même dû aller à l’hôpital », déclare-t-elle. Avant de poursuivre, « J’aime les chats mais cet animal est hors de contrôle ». Ses blessures sont impressionnantes.

Certains, toujours cités par le Daily Mail, déclarent même devoir utiliser du « thé bouillant » pour repousser les assauts de l’animal. Shiny n’hésite par ailleurs pas à s’en prendre à ses congénères, des attaques qui nécessitent le plus souvent des frais de vétérinaire. Les riverains, agacés, demandent alors purement et simplement sa mise hors d’état de nuire. La police a même dû enquêter. « Elle a frappé à toutes les portes, c’était ridicule! » confie une habitante. Les propriétaires de l’animal ont été retrouvés: ils vivent dans le village avec leurs trois enfants, et possèdent Shiny depuis qu’il est chaton.  » On a déjà eu des problèmes dans le passé, mais depuis qu’il est castré, nous n’avions plus de comportement violent à signaler. Nous n’avons jamais eu de problèmes avec nos trois enfants. Ces gens ont dû lui faire quelque chose, il n’aurait pas attaqué sans raison. »

Une thérapie féline

Depuis ces attaques, le félin suit une thérapie avec un spécialiste du comportement animal.

Des consultations qui semblent avoir calmé les ardeurs de l’animal, selon le Daily Mirror. Le Dr Roger Mugford déclare ainsi que Shiny « n’est pas psychotique ». Le médecin lui a même fait passer le test ultime: « J’ai l’ai présenté à mon chien, et rien ne s’est passé. »

L’Angleterre, coutumière de ces attaques

Ce n’est pas la première fois que l’Angleterre est le théâtre de ce genre d’attaques. En 2012, les habitants de Wingrave avaient subi les assauts répétés d’Oscar, un chat de cinq ans, finalement été assigné à résidence, selon Direct Matin.


Autre affaire, plus tragique. Le cadavre de Janet Veal, une Anglaise de 56 ans décédée en avril dernier avait été retrouvé dévoré par ses animaux, en l’occurrence ses chats et ses chiens. Après la mort accidentelle de leur maîtresse, les animaux affamés s’étaient livrés à une véritable tuerie. Plusieurs d’entre eux avaient aussi été dévorés.

Les mythes autour du chat

Les chats ont longtemps eu mauvaise réputation, qui date de l’Antiquité gréco-romaine, selon le magazine L’Histoire. Le chat passe alors pour un animal lunaire et nocturne, ainsi qu’un voleur d’oiseau. C’est à partir du XIIe siècle que l’animal se diabolise. Les hérétiques sont alors accusés d’adorer Satan déguisé en chat. Le mythe de la sorcière métamorphosée en chat apparaît à cette période, toujours selon L’Histoire.

Quid aujourd’hui? Certains mythes sont encore toujours persistants. Une association italienne de défense des animaux affirme qu’environ 60 000 chats noirs disparaissent chaque année dans la péninsule, à cause de l’image diabolique qui leur est attachée, selon le magazine Historia.

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