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Namur réclame « l’espace vital » nécessaire à l’accueil des nouvelles compétences

Le Vif

Le bourgmestre de Namur Maxime Prévot a réclamé samedi, à l’occasion des Fêtes de Wallonie, « l’espace vital » nécessaire à l’épanouissement de toutes les fonctions liées au statut de capitale wallonne, dans la perspective des transferts de compétences de la 6e réforme de l’Etat.

Cette « avancée dans la fédéralisation » du pays impliquera notamment l’accueil d’un plus grand nombre de fonctionnaires et de sièges d’entreprises ou d’associations. Dès lors, le bourgmestre cdH a demandé au ministre wallon de l’Aménagement du territoire Philippe Henry (Ecolo) – non nommément cité – de lever « les doutes » namurois sur une prise en compte appropriée de cette évolution dans la prochaine mouture du SDER, le Schéma de développement de l’espace régional.

Plus encore, la promotion de Namur-Capitale devrait, à l’instar de ce qui existe à Québec, faire l’objet d’une politique à part entière confiée à une « Agence de développement de la capitale », dotée d’un budget spécifique sous la tutelle du ministre-président wallon et avec le concours des forces vives et de la société civile, selon le jeune bourgmestre (35 ans) namurois.

« Mais mes homologues liégeois ou hennuyers sont-ils prêts eux aussi à reconnaître pleinement Namur et son rôle ? « , s’est-il inquiété lors de son discours dans les jardins de l’hôtel de Ville. « Toute la province doit pleinement, elle aussi, pouvoir bénéficier des financements européens FEDER à venir ».Et de citer parmi les « projets structurants » de la capitale wallonne la remise en fonction d’un téléphérique entre le coeur historique et la Citadelle, ainsi que l’aménagement du Grognon, l’esplanade aujourd’hui vide au confluent de la Meuse et de la Sambre, qu’il imagine en espace de rencontre en plein air avec jets d’eau et une présence horeca « de qualité ».

Les récents propos du ministre-président Rudy Demotte sur un nationalisme wallon positif n’ont pas échappé au premier magistrat de la ville, qui lie identités wallonne et belge. « Pour se faire connaître et se faire apprécier, il n’est pas besoin de présenter ses papiers, un acte de naissance, un arbre généalogique, un code génétique (…) C’est par des actes que l’on servira au mieux la cause wallonne. Je puis même dire la cause de la Belgique. Notre redressement économique est en effet le meilleur moyen d’oeuvrer à sa pérennité et au maintien de son unité. »

A la veille du Centenaire de la Première guerre mondiale, l’Allemagne est l’invitée d’honneur des Fêtes de Wallonie. Dimanche, le drapeau allemand flottera pour la première fois sur le cimetière de Namur-Belgrade au cours d’une cérémonie du souvenir qui portera le nom de « cérémonie de la réconciliation ». Les anciens combattants ont donné leur accord.

« Se réconcilier ne veut pas dire oublier. Mais 70 ans après la Seconde Guerre mondiale, l’heure est venue d’écrire de nouvelles pages de notre Histoire commune, dans les valeurs de l’Europe, comme nos deux pays s’y emploient déjà depuis de nombreuses décennies », a souligné Maxime Prévot.

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