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Urbi et orbi: le message de paix du pape François

Le Vif

Le pape François a dénoncé mercredi avec force les drames des civils dans les guerres en Syrie et Centrafrique, la traite des êtres humains et les persécutions religieuses, dans son premier message « urbi et orbi ».

Contrairement à certains attentes, Jorge Mario Bergoglio n’a pas annoncé mercredi qu’il se rendrait en Terre Sainte en mai, le seul voyage prévu encore officieusement pour l’an prochain. Le message le plus fort du pape argentin devant 70.000 personnes, assemblées place Saint Pierre, a été pour la Syrie. « Le conflit en Syrie a trop brisé de vies, fomentant haine et vengeance », a-t-il dit.

« Que le Seigneur épargne au bien-aimé peuple syrien de nouvelles souffrances et que les parties en conflit mettent fin à toute violence et garantissent l’accès aux aides humanitaires », a-t-il réaffirmé depuis la loggia de la basilique, dans cette bénédiction transmise par les télévisions du monde entier. Le pape a par ailleurs espéré « une heureuse issue » dans les négociations palestino-israéliennes et condamné la violence dans « l’Irak bien-aimé, frappé par de fréquents attentats ».

François a lancé un appel insistant pour la Centrafrique, « souvent oubliée des hommes », « terre déchirée par une spirale de violence et de misère, où beaucoup de personnes sont sans maison, sans eau ni nourriture, sans le minimum pour vivre ». Il a appelé à « favoriser la concorde au Soudan du Sud » et cité les « continuelles attaques » au Nigeria, aux prises avec l’islamisme radical de Boko Haram, et les déplacés en RD Congo et dans la Corne de l’Afrique.

François a dénoncé particulièrement le fléau -fréquent en Afrique- des enfants soldats « volés de leur enfance » et la mort de nombreux enfants dans les guerres, mais aussi des femmes, des malades, des personnes âgées. Sa voix s’est élevée également pour demander « la protection de tous ceux qui sont persécutés à cause du nom » du Christ, faisant allusion aux persécutions qui tuent au moins chaque année 9.000 chrétiens, toute confessions confondues, selon des estimations concordantes des ONG.

Le pape Bergoglio, très social au point d’être accusé par les ultra conservateurs américains d’être marxiste, a aussi dénoncé le trafic d’êtres humains, « grave délit contre l’humanité », plaidé pour l’accueil des immigrants clandestins et pour la respect de l’environnement.

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