De Gucht : « Nous avons sauvé l’OMC »
« Nous avons sauvé l’OMC » grâce à l’accord trouvé samedi à Bali, a affirmé le commissaire européen au Commerce Karel De Gucht dans un communiqué publié à Bruxelles.
« Je suis soulagé car aujourd’hui voit l’OMC sortir des ténèbres et revenir au succès de l’action multilatérale », a-t-il affirmé. « Aujourd’hui nous avons sauvé l’OMC et le paquet de Bali », a-t-il soutenu.
L’Organisation mondiale du commerce (OMC), réunie en ministérielle sur l’île indonésienne de Bali, a annoncé avoir approuvé samedi un accord sur la libéralisation des échanges commerciaux, le premier de son histoire. L’opposition, retardant l’adoption de l’accord vendredi soir, de Cuba, du Venezuela, de la Bolivie et du Nicaragua a été levée, en incluant une référence dans le texte sur la non-discrimination. L’opposition de dernière minute de Cuba avait soulevé une vive déception de la part des 155 autres délégations et reporté de quelques heures la clôture de la conférence. « Approuvé », a déclaré le président de la réunion ministérielle, le ministre indonésien du Commerce, Gita Wirjawan, devant les délégués des 159 Etats-membres lors de la réunion de clôture de la ministérielle.
« Pour la première fois de son histoire, l’OMC a vraiment tenu ses promesses », a lancé peu après le directeur général de l’organisation, le Brésilien Roberto Azevedo. « Nous avons remis le mot ‘mondial’ dans l’Organisation mondiale du commerce. J’en suis très fier », a-t-il ajouté, avant de devoir marqué une longue pause pour retenir ses larmes. L’accord de Bali, le premier depuis la création de l’OMC en 1995, est un « pas important » vers la réalisation du vaste programme de libéralisation des échanges commerciaux lancé en 2001 dans la capitale du Qatar, Doha, mais resté jusqu’à présent lettre morte.
L’accord de Bali représente moins de 10% du vaste programme de réformes lancé à Doha mais de nombreux responsables avaient dit craindre pour l’avenir même de l’OMC, et du multilatéralisme en général, en cas d’échec à la ministérielle. Ensemble de mesures a minima surnommé un « Doha light », l’accord concerne trois volets: l’agriculture (avec un engagement à réduire les subventions à l’export), l’aide au développement (prévoyant une exemption accrue des droits de douane aux produits provenant des pays les moins avancés) et la « facilitation des échanges », qui ambitionne de réduire la bureaucratie aux frontières.
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